Georges Barthomeuf n’est plus ici …

 





Sa personnalité a traversé les soixante dernières années Caldagués en laissant son empreinte au fil des jours, sans bruit, presque anonymement, sans réclamer de récompense ostentatoire. Mais simplement en accomplissant sa tâche quotidienne d’apprendre à lire, écrire et compter, à des gamins qui fréquentaient l’école publique. Instituteur respecté, tous reconnaissaient, une fois adultes, qu’ils devaient leur savoir élémentaire à Georges Barthomeuf. Au-delà de sa mission pédagogique, à l’invitation de Pierre Raynal, maire, il assumera la responsabilité du syndicat d’initiative qui évoluera, au fil des ans, en office de tourisme. Il rajeunissait la structure pour la transformer en outil de développement essentiel au Caldagués. Le bénévolat pour viatique, la passion pour sacerdoce, inconditionnel avec abnégation, il s’investissait, considérait Chaudes-Aigues comme une (sa) station thermale d’avenir. Dans son esprit germera longtemps cette idée d’un musée européen de la géothermie. Son grand dessein se concrétisait en mai 1993. Historien, il mit à profit une partie de sa retraite à la publication d’opuscules sur différents thèmes qui permettaient d’aborder le passé du pays : les mines de Sansard ; Chaudes-Aigues la chaleur de la terre ; Histoire des eaux les plus chaudes d’Europe ; Chaudes-Aigues, des quartiers sous haute protection. Il reste à la médiathèque une exposition montée avec Bernadette son épouse, une rétrospective  sur « la traversée du 20e siècle en Caldagués » où le public découvrait de nombreux documents : archives familiales ou administratives, photographies… Il se montra également bon conseiller auprès de la bibliothécaire. Homme de conviction, prosélyte du folklore local il fondait, avec d’autres, la Bourrée du Caldagués en 1983. Cheville ouvrière de la troupe il ne rechignait à aucune besogne. En assumait l’ordinaire gestion, écrivait les textes de présentation. Il ne se trouvait jamais aussi bien qu’au milieu des danseurs alors qu’il n’esquissait, paradoxalement, jamais un seul pas de bourrée ou de valse. Éducation, tourisme et culture, au sens large, ces trois mots guidaient son existence. La discrétion faite homme, toujours dans la pénombre, cette humilité lui servait de boussole, de chemin de vie. Au hasard de nos rencontres, nos conversations et bavardages duraient plus que de mesure, finalement trop courts. Gageons qu’il retrouvera Jean-Michel Herbel, là-haut depuis quelques semaines. À ses filles, son épouse et ses petits enfants nous transmettons nos sincères condoléances et compatissons à leur chagrin.

 

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