Les hommes sauvages, les Dracs, les Bouchos, les Kukéris, les Mamutones et les Pailhasses, issus de la montagne ou du lac, occupent les villages au rythme du calendrier. Ils viennent accomplir leur tâche saisonnière, envahissent l’atelier de Fabienne Blas et influencent son travail. Ils quittent les bois, chassent le noir, le froid, l’hiver et la tristesse. Ce sont des personnages bienveillants. Ils amènent le printemps au son des cloches qu’ils portent sur le dos pour réveiller l’herbe. La plasticienne puise son inspiration dans ces légendes. Le masque relève d’un art et d'un savoir-faire ancestral. « Mes créatures protègent la planète. Je n’achète que la colle et la peinture. Je me sers exclusivement de matériau de récupération auprès des agriculteurs comme la ficelle, la toile. Certains sont en cuir taillés dans un vieux blouson de motard ou une veste usagée. Je travaille aussi beaucoup avec l’écorce de bouleau. » Elle apprécie le bois flotté, échoué sur les bords des rete