Les petites sections envahissent la médiathèque.

 


Alexandra Ruat détient la charge des plus jeunes à l’école primaire de la très petite section, à la moyenne soit 16 bambins. Son intention reste de monter à la médiathèque une fois par mois où les enfants évolueront dans un autre univers pour leur offrir un environnement « culturo-ludique » qu’ils pratiqueront, par la récurrence de leur passage, assidûment. Ici ils fréquentent une ambiance absente de leur quotidien. Ils quittent leur ordinaire pour des livres à foison, jeux qu’ils ne connaissent pas différents de ceux de l’école et de la maison. Mais ils ne savent pas lire à cet âge. ! Alexandra précise : Certes, mais ils apprennent à toucher les albums, à jeter un coup d’œil, cette sortie devient un divertissement. Je leur lis un conte, ils le mémorisent et le racontent avec leurs mots. Ils s’habituent à écouter une histoire. Cela les apaise et crée un rapport différent au livre. Au début, ils empoignaient l’ouvrage, le regardaient, le trituraient et le laissaient tomber au sol. Désormais, ils le prennent, l’ouvrent, observent les illustrations, le feuillettent, le ferment et le reposent avec soin. À la médiathèque, ils picorent dans le fonds idoine, empruntent le recueil inscrit au nom de la maîtresse et le ramènent eux-mêmes avec les parents ou avec la classe. En choisissent un autre. L’habitude s’installe. L’enseignante vérifie que les opuscules soient adaptés à l’âge. Ils recommenceront chaque mois ce rendez-vous pour une sensibilisation à la lecture dont leur imaginaire se nourrira.

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