Saint-Rémy-de-Chaudes-Aigues, un village à l’honneur

 


 Le « Rendez-vous Patrimoine » du Pays d’art et d’histoire de Saint-Flour conviait les amateurs ce dimanche 21 mai, devant l’église de Saint-Rémy. Christian Omelhier, murailler et linguiste, accompagnait une visite « en version originale », patois et français. Situé dans le Parc Naturel Régional de l’Aubrac, le village de Saint-Rémy étonne par la richesse de son patrimoine, du clocher à peigne, à ses oratoires, son calvaire, sa cascade, ses enclos en pierre sèche. Cette déambulation se déroulait sous les averses entrecoupées de quelques moments de répit. Cette visite commentée s’avérait gratuite. Le rendez-vous fixé devant l’église rassemblait trente-six personnes, enfants non compris. Se posait la question de connaître la raison qui avait incité au 12e siècle de l’édifice religieux sur ce site et pas dans un bourg comme l’usage le préconise. Probablement que l’endroit se trouvait très fréquenté et permettait une christianisation importante par le fait de la présence d’une source par exemple abondante, ou d’un lieu de réunion païenne. L’église devenait un contre poids à cette dernière. S’engageait alors une visite du village. Elle donnait dans sa configuration actuelle à voir des témoins structuraux sur les façades qui remontaient à une autre époque. Ici un linteau, là des corniches, l’écoulement d’un évier de cuisine, l’entrée du four, une porte d’écurie ou de grange. Les autochtones ne manquaient pas d’interroger le conférencier sur diverses particularités. Le tour se finissait devant la mairie, une construction exceptionnelle effectuée depuis peu, d’un mur en pierres sèches typiquement réussi, initiée par le parc naturel régional de l’Aubrac. Au bout duquel se trouve l’abri du corbillard. Le retour à l’église permettrait à Christian Omeilhert de donner nombre de précisions sur l’architecture, toute simple, classique du lieu, chœur, nef et les probables ajouts au fil des ans. Pour terminer, il montrait quelques objets de culte présents, dont un ostensoir bien conservé dans son coffret. La majorité de l’assistance se composait de gens du cru, avant tout intéressés et curieux par ces pages d’histoire locales.




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