Kintsugi versus le harcèlement


Le prix « Non au harcèlement » organisé par le ministère chargé de l’éducation nationale, porte objectif de donner la parole aux jeunes des écoles, collèges, lycées et structures péri et extrascolaires. Ils doivent s’exprimer collectivement sur ce problème à travers la création d’une affiche ou d’une vidéo, qui servira de support de communication pour le projet qu’ils souhaitent mener dans leur établissement. Avec la « CHAC » classe à horaires aménagés cinéma, les collégiens, une douzaine d’acteurs, s’affairent avec pour mentor Frédéric Miquel, Rodolphe Mathieu, Sandrine Boucharinc et Jean-Jacques Bellet . Toute cette équipe s’active à filmer, monter un court métrage de deux minutes, en noir et blanc et muet par-dessus le marché. Des cartons intermèdes guideront le spectateur. Un exercice d’une grande difficulté. Pour avoir assisté à quelques prises sur le tournage à La Source, tout ce petit monde, œuvrait. Chacun à son poste, à ses répliques, ses gestes et ses responsabilités, une histoire intitulée Kinstugi, l’art de la réparation. De prime abord tout ressemble à un bric-à-brac inextricable. Puis quelques minutes plus tard vous comprenez ce qui se passe. On vous donne le scénario. Lya dessine dans un coin de la cour. Un harceleur l’importune, piétine son carnet de croquis… Débauche de matériel, Simon Larousse, le réalisateur peine à distiller son autorité. Il a le même âge que ses acteurs. Plan après prise, les scènes se tournent, le décor se change, évolue. Les mises en place fluctuent et vident le plateau. Une classe où la persécutée subit encore la bêtise des oppresseurs et particulièrement celle de Louna la meneuse. La pensée de Kintsugi, plus qu’une pratique artisanale s’avère une véritable métaphore de la résilience, infuse l’histoire. En déterminera la surprise du dénouement.

 

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