Pierre et Jacqueline Salson et leur Village de Vacances

 



Jacqueline et Pierre Salson ont géré depuis sa création, pendant plusieurs décennies, le village « terres d’Aubrac » qui ne portait pas encore ce nom.Ils arrivaient en février 1973. Venaient de Biarritz où ils dirigeaient un centre de vacances de la CAF de Pau. Un grand parc de quatre hectares clos. Ancien château, d’ Alphonse XIII, roi d' Espagne, la vie de château en somme. « Nous revenions en vacances au pays. » Ils ont vu se construire le village de vacances. Le maire Pierre Raynal leur en proposait la direction. « On a longuement hésité avant de nous décider. » Embauchés par la SCAC en 1973, ils sont licenciés 18 mois plus tard. Suivra le Bureau technique du Tourisme (BUTETO), en 1975. Le Touring-Club de France reprend la structure en 1979. Le couple se trouve chaque fois licencié, avant de signer un nouveau contrat avec le repreneur. Vacances Auvergne Limousin (Val) arrive en 1980 pour devenir VVF en 2005. Jacqueline s’absente quelques instants, revient avec deux albums photos , leurs archives personnelles. Chacun commente les clichés. Ils reviennent sur des événements et des anecdotes. Les articles de presse du correspondant local, le même qu’actuellement, portent sur des événements organisés dans le village sur lesquels les dates confirment la mémoire du couple. Jacqueline et Pierre y passeront : lui 31 ans, elle 22 ans, sans aucun regret. « C'était notre village, on faisait comme pour nous. On adorait ce que l’on faisait. » Nous pourrions ici développer un opuscule sur leurs actions. Lui quittera les lieux en 2004 pour une retraite à portée de vue des lieux. Elle finira en 1995 . « On gérait les emplacements. On affectait les logements. » Pour les curistes qui venaient plusieurs années de suite ils tenaient compte de leurs petites habitudes. La carte postale jointe de 1975 montre la ligne haute tension et un espace aride sans végétation ni arbres. Pierre plantera plus de 200 feuillus, des essences locales récupérées dans la nature à proximité: bouleaux, acacias. Etc. En 1983,arriveront les nouveaux bungalows. « Nous faisions des travaux d’entretien courant à l’extérieur, délaissant souvent le ménager et ce qui clochait à l’intérieur. » Pierre, animateur l’après-midi, restait homme d’ entretien le matin. Il poursuit . « J' en ai emmené du monde au fond des gorges du Bés, on embarquait des groupes sur les sentiers, rien ne nous arrêtait, sans personnel d’accompagnement diplômé… On prenait les ados à Mallet en Canoë. Nous avons eu de la chance qu’il n’arrive rien. Tout ceci serait impossible à l’heure actuelle. Tant mieux ! » Tous les deux apprécient d’évoquer leurs souvenirs et de partager leurs réminiscences. Dire leur satisfaction du travail accompli pour le plaisir des clients. Les soirées demeuraient animées. « On ne regardait pas les heures effectuées. Beaucoup de choses relevaient de l'empirisme. On faisait comme on pouvait pour la satisfaction collective dans ces moments d’aventure et d'improvisation pour tous. » Depuis chez eux, de l’autre côté de la route et du ravin, ils savent que d’autres prennent du plaisir, 50 ans plus tard, sur des éléments qu’ils ont mis en place, en des lieux qu’ils ont façonnés, sous des arbres qu’ils ont plantés. « C'est un réel Bonheur d'avoir participé à ce défi et de comprendre que le village va rester et s’améliorer» . Ils en apprécient toujours la valeur. Si la nostalgie les happe ils savent que là-bas, ils pourraient s’y promener, bien qu’ils s’en défendent. Jacqueline s’aperçoit soudain qu’elle n’a pas regardé le Paulauchon ce matin. C’est rare ajoute Pierre!

 



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