Quand l'Afrique s'installe au VVF


Lorsque David Cissokho, professeur de danse africaine, chanteur, percussionniste auteur-compositeur, d’origine mauritanienne se présente au rendez-vous tout de suite l’ambiance est installée. Il suffit de poser la première question et le moulin à paroles ponctué d’éclats de rire est enclenché. Il vous raconte sa vie comme un griot ses histoires. Depuis son départ de chez Renault jusqu’à son arrivée au village de vacances Caldaguès il balaie quelques décennies de belles rencontres et d’aventures qui ont jalonné sa vie. Vous parle de son association pour agrémenter les bourgs de son pays. Pierre Mauroy, le maire de Lille, qui lui confie la mission d’apporter la culture africaine dans sa ville en passant par Yannick Noa pour qui il travaille. Il est ici grâce à un parcours de coïncidences amicales et circonstancielles pour quinze jours c
onsacrés à la culture africaine à travers la danse. Accessible à tous, l’expérience a pour but durant la semaine d’apprendre à qui le veut, sans condition d'âge et de proposer le vendredi soir un spectacle. Personne ne ménage sa peine et son organisme. Le djembé est l’instrument roi. Notre homme recrute trois ou quatre participants à qui il enseigne la cadence de la frappe sur le tambour et quelques heures plus loin l’instrumentiste fait preuve d’une vraie dextérité. À raison de deux heures le matin et deux autres en après-midi les danseurs s’échinent au départ et jouent « naturellement » en fin de stage avec les rythmes et leur corps dans son entier. David Cissokho, ne se départit jamais de sa bonne humeur et du talent pour amener tous les acteurs à proposer un travail d’ensemble basé sur le rythme. Sa pédagogie, sa disponibilité et son expertise professionnelle relèvent du phénomène. Le groupe le vendredi à 10 heures est soudé pour ne pas dire solidaire lors de la répétition générale où le tempo est infernal. Les bouteilles d’eau se vident. Les danseurs s’épuisent, mais le spectacle est saisissant de maîtrise pour et par des vacanciers peu ou pas prédisposés à ce genre d’exercice, mais la virtuosité du moniteur a déteint… David raconte une autre partie de sa vie, son groupe de danseuses , ses enfants, ses escapades. L'énergie déployée par le danseur en boubou impressionne le Journaliste photographe né comme lui dans la première moitié du siècle dernier... Mais là c’est une toute autre histoire.


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