Luc Berthier et les « chasseurs de rêves »

A l'occasion de l'exposition du Clac nous avons rencontré Luc Berthier , Galeriste spécialisé dans l'art aborigène, commissaire de « chasseurs de rêves » qui se tient jusqu’au 14 août à la chapelle des pénitents. En Australie, à partir des années 1970, sont apparues des peintures incroyablement novatrices. « Le monde découvrit ces artistes étonnants, qui peignaient des œuvres exceptionnelles, sans jamais avoir reçu de formation aux techniques plastiques occidentales. Ils s'étaient approprié de nouveaux matériaux, comme l'acrylique et la toile, et avaient créé un style immédiatement reconnaissable. Dans les déserts et les savanes du continent le plus éloigné de l'Europe est né un mouvement artistique majeur. » Un art qui n'existe nulle part ailleurs. Quand on parle de l'Australie, il faut abolir les poncifs de temps et d'espace. « L'Australie est aussi grande que l'Europe où différents groupes linguistiques dont le lien est une croyance commune le « Rêve » : notion capitale dont va dépendre toute la vie cultuelle, mais aussi la vie sociale et culturelle. Le « Rêve » est à l'origine du monde. L'art aborigène découle de cette notion de « Rêve ». » Il fonde la puissance de ses peintures, constituées de symboles transmis depuis la nuit des temps. « Ces symboles sont des signes du pouvoir des ancêtres qui, au temps du « Rêve », créèrent la vie sur terre et dont la présence spirituelle est toujours active sur des sites sacrés. Pour maintenir le lien avec son ancêtre, son « Rêve », l'initié doit régulièrement réaliser des cérémonies où la production d'objets est nécessaire. La mémoire de ce peuple, des événements les plus reculés, des épisodes du temps du « Rêve » à l'histoire récente, nous sont ainsi parvenus à travers l'art ». Le visiteur qui découvre pour la première fois la peinture aborigène peut être décontenancé. Il n'y a pas de repères : le vocabulaire utilisé n'est pas celui que l'on trouve dans l'art occidental. « Ces peintures sont des œuvres d'art, mais aussi les témoins d'une culture et du lien qu'entretiennent les Aborigènes entre eux, avec la terre, avec les animaux et les plantes ». Pour eux, tout est lié, via le sacré, le fameux rêve. « D'où la connexion avec ce lieu ». Ces toiles évoquent tant la richesse physique que spirituelle. « Ces compositions sont la résultante d'un choix conscient et réfléchi sur la meilleure façon d'exprimer les connaissances. Cependant les vrais artistes restent rares. Il est souhaitable qu'un jour prochain, leur nom soit reconnu en dehors du contexte dans lequel cet art est produit ». Laissez vous séduire par cette installation à la chapelle des pénitents jusqu'au 14 août entrée libre de 15 h 30 à 18 h 30
L'exposition "Chasseur de Rêves", Art Aborigène d'Australie a bénéficié d'un reportage sur FRANCE 3 AUVERGNE.


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