Stéphanie Rieutort socio-esthéticienne à l'Ehpad


Stéphanie Rieutort, socio-esthéticienne de son état, exerce une activité peu connue du grand public. La socio-esthétique est la pratique de soins cosmétiques adaptés à des populations en souffrance. Les patients peuvent pâtir de troubles d’ordre physique : accident, vieillesse ; psychique : maladie mentale, dépendance aux narcotiques ou à l’alcool, voire exclusion, chômage... La profession fait une percée dans le secteur médico-social. Stéphanie Rieutort nourrit une passion pour son métier « Après un « apprentissage » basique d’esthéticienne je n'ai pas voulu me contenter de ce diplôme, j’ai souhaité aller plus avant. » Elle a intégré l’école de Tours où elle passe plusieurs mois dans une formation aux codes bien précis.  « La socio esthéticienne ne travaille que pour d’autres organismes comme les établissements hospitaliers ou plus précisément les Ehpad pour une population en désarroi. » À la charnière du monde hospitalier et social se trouvent les personnes âgées pour lesquelles elle montre une empathie naturelle. « La perte progressive de leurs facultés, un certain sentiment de désintérêt, de détachement sont, pour elles, autant de raisons suffisantes de repli sur elles-mêmes. Le soin esthétique est une manière de rester présent pour les autres, de prendre soin de soi et de se réconcilier avec un corps qui les trahit. » La socio-esthéticienne a deux missions principales. D’une part, elle prodigue des soins esthétiques à ses clients. À cette fin, elle prend en compte les spécificités de ceux-ci. « En effet, tous ne réclament pas les mêmes soins. » D’autre part, elle applique des techniques particulières. Elle doit faire preuve d’empathie et rester à l’écoute de leurs patients. Être capable de trouver l’équilibre entre l’implication personnelle et la distance qu’impose la profession. C'est une réponse aux situations de perturbation de l’estime de soi, d’isolement, de fatigue physique, mentale, de douleur, d' aide à la restauration de l’identité et du contact communautaire. « Les premiers soins d’approche : manucure, pose de verni,modelage des mains permettent un premier contact par le toucher. Autres soins très appréciés : ceux des pieds (bains relaxants) et les soins classiques du visage . Nous intervenons toujours en accord et synergie avec le personnel soignant et les spécialistes: kinésithérapeute, ergothérapeute… » C’est grâce à cette double compétence, mais aussi à un statut bien individualisé que les socio-esthéticiennes apportent un regard, une écoute et un service différents, mais absolument complémentaires. « Les aider à dépasser leur mal-être en les réconciliant avec leur corps et leur image grâce aux soins esthétiques »

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