Une socio-esthéticienne au Centre hospitalier Pierre Raynal


« La socio-esthéticienne travaille principalement pour les établissements hospitaliers ou plus précisément les Ehpad, pour une population en désarroi. » À la charnière du monde hospitalier et social : « le soin esthétique est une manière de rester présent pour les autres, de prendre soin de soi et de se réconcilier avec un corps qui trahit. » Elle prodigue des soins à ses « clients », prend en compte les spécificités de ceux-ci. « En effet, tous ne réclament pas les mêmes soins. » D’autre part, elle applique des techniques particulières. Stéphanie Rieutord, exerce donc cette activité peu connue du grand public. C’est la pratique de traitements cosmétiques adaptés à des populations en souffrance. Les patients peuvent pâtir de troubles des suites d’accident, AVC, vieillesse... voire psychologiques. C’est une réponse aux situations de perturbation de l’estime de soi, de fatigue physique ou mentale, d’aide à la restauration de l’identité et du contact communautaire. « Nous intervenons toujours en accord et synergie avec le personnel soignant et les spécialistes : kinésithérapeute, ergothérapeute… » C’est grâce à un statut bien individualisé que les socio-esthéticiennes apportent un regard, une écoute et un service différents, mais absolument complémentaires. « Les aider à dépasser leur mal-être en les réconciliant avec leur corps et leur image grâce aux soins esthétiques ». Dans son approche du corps, elle tient compte du contexte thérapeutique, de la fragilité psychique et de la détresse sociale des individus, mais aussi des contraintes institutionnelles. Elle doit faire preuve d’empathie et rester à l’écoute de sa patientéle. Trouver l’équilibre entre l’implication personnelle et la distance qu’impose la profession. Entre l’Ehpad et le centre hospitalier Pierre Raynal, ce sont deux mondes distincts « à l’Ehpad j’ai mes rituels et mes patients fidèles ce sont des habitués, des gens âgés qui aspirent à un peu de bien-être. À Pierre Raynal je suis sollicité par le personnel qui m’indique les « clients potentiels » aux pathologies différentes selon les malades : traumatisme ou soins de suite après une hospitalisation… Une patientèle qui réclame de la détente. Ils sont de tous âges. On emploie la réflexologie alors qu’à la maison de retraite ce sont plus des traitements de beauté. Mais la démarche doit toujours être volontaire. Dans un lieu on est dans le médical, l’autre dans le social. Si la conduite est identique, le besoin est différent. »  Le toucher reste primordial. « Mais dans tous les cas, le malade n’est pas juste un patient, mais un être humain ». « Les soins esthétiques ou de beauté, que nous appelons parfois pudiquement soins de confort ou de bien-être, dont les préjugés encore tenaces laissent planer sur cette activité l’idée de superflu. Pour beaucoup, ce superflu est pourtant devenu nécessaire. »

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