Lucille Barrié a parlé du Togo aux écoliers Caldagués

« Après quelques semaines de préparation, je me suis envolée pour un mois de mission humanitaire à Hanygba-Todji au Togo. Ma fonction principale était d’apporter mon aide aux enseignants de l’école maternelle catholique, appelée le Jardin d’enfants, et du collège. Dès le premier jour, les différences culturelles entre l’Afrique et l’Europe m’ont marqué et m’ont donné envie de partager mon expérience. » Sur la demande de Delphine Gondal, institutrice, Lucille a pu intervenir à l’école primaire de Chaudes-Aigues afin d’expliquer aux enfants les différences essentielles entre le système éducatif français et togolais. Hanygba-Todji est un village d’environ 1500 habitants qui vit avec le soleil. L’eau courante et l’électricité ne sont pas connues dans ce village reculé d’Afrique noire. Elle appuiera son propos sur le contraste entre ici et là-bas au moyen d’un diaporama électronique qu’elle accompagnera de ses commentaires. Le document appellera les questions des enfants très étonnés, captivés, pour ne pas dire émerveillés par cette manière de vivre dehors qui pourrait ressembler à un jeu. Porter de l’eau, ramasser du bois, ne pas aller en classe l’après-midi. Une présentation vivante où les écoliers participaient activement, s’interrogeaient, remarquaient les drôles de cartables, les outils, les classes, l’absence de transport scolaire, les chants, le pagne, les habits, la cuisine, le djembé. Ils possédaient un avis sur tout, commentaient les images. Ils apportaient pertinemment des réponses aux questions de Lucille. « Le système éducatif diffère complètement du nôtre, voire à l’opposé dans certains cas. » La journée commence dès 7 h 20 avec la montée des couleurs. Les élèves, chantent l’hymne national, prient et élèvent le drapeau en haut du mât. Puis, chacun marche au pas jusqu’à sa classe. La maternelle ne détient pas de caractère obligatoire, certains débutent donc à leur scolarité uniquement en CP. « C’est au Jardin d’enfants que j’ai découvert que le sport se déroulait dans la “cour” de récréation en créant un petit parcours grâce aux pneus, aux tables et tabourets de la classe et aux nattes. » Malgré le peu de matériel, les institutrices ne manquent pas d’imagination pour trouver de nouveaux exercices de sport, activités manuelles, danses ou chants. Les élèves possèdent peu de cahiers et se servent beaucoup d’ardoises. Certains enfants ne viennent pas à l’école les après-midis, car ils vont travailler avec leurs parents dans les champs ce qui crée un écart important de niveau au sein d’une même classe. « Mon rôle consistait à assister les instituteurs à corriger les devoirs, aider les enfants lors des exercices et apprendre des comptines aux plus petits. J’ai également apporté des fournitures : stylos, crayons, cahiers, etc. Ce qui m’a valu les applaudissements des gamins, difficile à imaginer quand on vient de France… » Pouvoir s’immerger complètement dans une culture très différente de la nôtre a été pour Lucile une expérience incroyable. « En un mois j’ai appris énormément de choses grâce aux villageois qui aiment beaucoup partager. J’ai passé énormément de temps avec eux à échanger sur nos deux éducations dissimilaires. J’en tire un réel enrichissement. J’espère pouvoir retourner rapidement dans cette localité à laquelle je me suis très vite attachée. »




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