Auzat l’Auvergnat a su captiver les spectateurs.
Lorsque nous avons reçu la proposition de Plein Champ, nous nous sommes dits : « encore un truc sur la ruralité, un de plus ». Au moment des choix pour le mois de mars, la fiche d’Auzat l’Auvergnat est ressortie. Et finalement, nous avons programmé le documentaire. Bien nous en a pris. Si vous tirez la moue, comme nous, à la lecture du synopsis d’Auzat l’Auvergnat, révisez immédiatement votre jugement. Cet Auvergnat-là diffère de tout ce que l’on a pu voir jusqu’à maintenant sur le sujet. Le réalisateur présent ce soir-là pour une avant-première en Caldagués affirmait en substance : « Le projet du film est né en le tournant. Je n’avais pas d’ambition particulière au début, et encore moins d’idée arrêtée sur ce que je devais capter. Loin de l’inventaire, je voulais simplement récolter des moments comme mon grand-père, 50 ans avant, et mettre en lumière la pluralité qu’offre ce monde aujourd’hui. » Entre autres, il souhaitait partir à la rencontre de la complexité champêtre tel un voyageur curieux et impatient de prendre le temps de l’immersion en terre presque inconnue. La « diversité » apparaît en filigrane tout au long du film. Mixité des origines, des modes de vie des « indigènes » de la vallée. Variété des problématiques auxquelles se heurte le pays. Enfin cet écosystème qu’offrent faune et flore. Un documentaire au charme singulier avec un regard optimiste sur la « campagne ». Cet « éclectisme » érige Auzat en village à la fois unique, contrasté et en eurythmie. « Je souhaitais l’observer à la hauteur de ceux qui l’habitent, exonérée d’une approche théorique et privilégiant le terrain. Je voulais aborder ce film de manière positive, convaincu que notre ruralité demeurait riche, vivante, en mouvement, et tournée vers demain. Persuadé également, qu’au-delà, de subir les mutations de notre société, elle pouvait y apporter des réponses pour l’avenir. » Là, il ne s’agit plus, pas, de nostalgie, mais d’un questionnement sur le monde agricole actuel et de ce qui en adviendra si la planète bleue se met à trop pencher du mauvais côté ? Les 82 spectateurs présents pouvaient à l’issue de la projection s’entretenir avec le facétieux Arnaud Fournet-Montgieux, le réalisateur, tout à loisir autour d’un  « buffet » offert par le GVA partenaire de cette veillée avec la « Maison Fabre par Selim ». Finalement, le texte de l’affiche : « un film positif et émouvant pour une ruralité qui nous interpelle » résumait parfaitement la soirée, le ton et l’esprit de l’œuvre, mais également l’attachante personnalité d’Arnaud. 

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