Le Comité de pilotage de Natura-2000 tire son bilan 2017


 
« On connaît depuis longtemps la qualité des prairies de l’Aubrac : elles contribuent directement à l’identité de notre territoire et à sa réputation nationale. Ces prairies sont le fruit d’une cohabitation évolutive entre la population et son environnement. Les autochtones, depuis des millénaires, s’évertuent à vivre sur le plateau, à y nourrir leurs troupeaux pour en tirer des produits agricoles dont le caractère est aujourd’hui reconnu : fromage AOP Laguiole, viande label rouge Bœuf Fermier. Pour cela, l’homme s’est en permanence adossé sur la nature de l’Aubrac : des plantes et des animaux qui se développent en accord avec des roches et des sols et un climat particulier. » Rappelait dans son propos de bienvenue Vital gendre président du comité de pilotage réuni dans la salle des fêtes de Saint-Urcize. Le site Aubrac cantalien est intégré au réseau Natura-2000 qui constitue le plus grand dédale européen d’espaces tenus à l’abri pour leur patrimoine coutumier. Natura-2000 tend vers une cohabitation raisonnée des activités agricoles avec la conservation des espèces et écosystèmes rares.
L’assemblée se focalisait essentiellement sur les réalisations 2017.
Tourbières du Puy de la Tuile : lancée en 2016, cette étude vise à comprendre le fonctionnement des marécages, et ainsi à préserver le capital natif et les eaux potables. Cette année les mesures en continu des piézomètres disposés à cet effet et complétaient les relevés de l’ONF entre 2002 et 2009.
Formation sur les graminées indicatrices des herbages pour les agriculteurs : sur le terrain et grâce aux interventions conjointes d’un agronome et d’un botaniste. Une dizaine de participants apprenait à appréhender la flore prairiale pour adapter la gestion de la parcelle, éviter le sur ou sous-pâturage, optimiser la fertilisation, limiter le tassement d’un sol.
Recension d’espèces d’intérêt communautaire : deux familles rares du paysage Natura-2000, le Damier de la Succise (papillon des tourbières) et le Fluteau nageant (plante aquatique), ont bénéficié d’un suivi de leur population en 2017. Leurs lieux de reproduction ont été prospectés et les conditions de leur appréciable développement ont été vérifiées. Cela a permis de constater que ces deux espèces se portent bien et que leur pérennité est assurée pour quelques années, grâce à la bonne gestion mise en place sur les parcelles du site Natura 2000. Serge Delrieu sous-préfet de Saint-Flour mettait un point final à la séance : « 70 % des sites Natura 2000 du Cantal se situent sur l’arrondissement de Saint-Flour . Symbole  d’un développement local qui doit se faire à partir des atouts de ce territoire en se servant, avant tout, du patrimoine et du paysage ».

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