Lutte contre les campagnols terrestres, cent fois sur le métier...


À l’heure où les éleveurs constatent une nouvelle vague de pullulation, le PNR transfère l’expérience de 3 années de campagnols terrestres qui débute. Chacun doit connaître les différents moyens pour prévenir le problème. Dans ce cadre, le Parc naturel régional de l’Aubrac, avec la collaboration technique FREDON (Fédération régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) a organisé des rencontres, à Brion, Chaudes-Aigues, à destination des agriculteurs du territoire.
Quels principes d’affrontement ?
Malgré une participation qui reste à consolider, une quinzaine de professionnels a pris connaissance des méthodes et outils pour une campagne réussie. C’est la condition pour abriter la ressource fourragère et préserver la flore, l’écosystème des prairies. Le combat direct, l’adaptation des pratiques et l’appui à la bataille biologique (prédation) doivent être mises en place de manière durable et coordonnée. Elles demeurent soutenues dans le cadre d’un contrat de lutte de 5 ans avec les FREDON et grâce à un dédommagement annuel de 75 % des frais. D’ores et déjà, un collectif s’organise pour se former et envisager des commandes groupées de matériel. Une dynamique à encourager et à entretenir lorsque la pullulation sera passée.
Quel programme contre les foisonnements ?
Mené de 2017 à 2019, ce programme a pour objectif de conserver la flore des prairies en maintenant les populations de campagnols terrestres suffisamment faibles pour éviter leur multiplication. Il a permis de proposer des actions variées, contre chaque facteur d’expansion de l’animal :
Face aux explosions d’effectifs tous les 4-5 ans, la lutte directe est restée diverse : seule la chimique a été complétée par le piégeage. Devant l’extension d’une couverture végétale favorable au rat taupier, le raisonnement de la fertilisation a été promu. Contre les risques de diminution des prédateurs, auxiliaires gratuits pour les agriculteurs, nous avons privilégié les interventions positives à des paysages hétérogènes. Pour pallier le manque de main d’œuvre sur les exploitations et soutenir la coordination et le comportement collectif, le PNR de l’Aubrac anime depuis 6 mois un comité de réflexion avec l’appui d’un consultant formateur. En mars 2020, s’établiront des propositions, afin que les paysans puissent externaliser la lutte directe. Sur cette base, la construction de ce type de service sera à poursuivre avec les éleveurs motivés, à l’échelle de l’Aubrac. Le PNR de continue son travail qualitatif sur les prairies en Aubrac grâce aux financements de l’Europe, de l’État et des Régions AURA et Occitanie. 


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