Le jour où Clemenceau et Talleyrand vont passer une « nuit blanche » ensemble.

Au-delà de l’anachronisme si Clemenceau (1841-1929) « Ce radical, d’abord haï par la droite pour son anticléricalisme, puis par la gauche pour son sens de l’ordre et sa lutte contre le pacifisme, est un homme singulier, surprenant, apparemment contradictoire. Il se disait lui-même “un mélange d’anarchiste et de conservateur ». Et Talleyrand (1754-1838) «  Virevoltant d’un monde à l’autre, grand seigneur corrompu, cynique absolu, maître-espion et maître chanteur, diplomate hors pair qui orchestra le Congrès de Vienne. Le « diable boiteux » a traversé les régimes et sauté les obstacles avec souplesse, intelligence et rouerie à nulle autre pareille ». S’étaient rencontrés que se seraient-ils raconté ? Des histoires d’homme d’état sans doute. C’est le postulat de « Nuit blanche » un texte écrit par Jean-Pierre Delpont, vice-président du Conseil général. Le manuscrit est confié à Marie Carreaud qui s’intéresse au sujet et connaît Alexis Desseaux, Motta pendant 20 ans dans Julie Lescaut. Dans les fauteuils du salon de Caleden ; les deux hommes s’offrent un break pour nous recevoir, entre les clichés d’une séance photo. Trois jours enfermés à l’Hôtel du Ban, à travailler et remettre sur le métier la pièce de théâtre de Jean-Pierre Delpont. Ambiance tutoiement et décontraction avec en prime la satisfaction du devoir presque accompli. « J’ai parfaitement et vite compris que le texte était trop long et qu’il fallait... » commence Jean-Pierre Delpont. « qu’il fallait raccourcir effectivement pour donner du rythme et de la chair aux personnages. Gommer digressions ou précisions inutiles... », précise Motta avant que le même Alexis Desseaux ne poursuive « C'est confortable quand un auteur accepte d'adapter son texte, de l'écrémer. On avait deux heures, nous sommes à 90 minutes ». Nous n’en saurons pas plus sur le huis clos de ces deux caractères, notoires bêtes de pouvoir. Sinon que le conditionnel de départ fonctionne parfaitement Que la « lecture à table » de la nouvelle mouture a emballé Alexis Desseaux. « Je veux que pendant des siècles, on continue à discuter sur ce que j’ai été, ce que j’ai pensé, ce que j’ai voulu. » Cette phrase de Tallyerand pourrait être aussi attribuée à Clemenceau. Jean Pierre Delpont, nous le supputons, a du s’en inspirer pour bâtir son intrigue. On subodore, imagine un numéro d’acteurs, un duo dont on sait qu’Alexis Desseaux se verrait bien en Talleyrand. Mais ses projets pour 2015 l’en priveront sûrement. Il dit devoir se cantonner à la seule mise en scène. Des noms... Nous resterons sans réponse… Ce seront des gens connus ? Le secret demeure. Mais on peut suggérer… Trop de paramètres sont en jeux, les emplois du temps, les projets, le financement notamment. Il faut que l’acteur soit la bonne personne au bon moment. Que son vis à vis soit disponible et accepté. Que les cachets… permettent. Où sera créée la pièce ? Dans le Cantal ? Au théâtre d’Aurillac ? Pourquoi pas une résidence à Chaudes-Aigues ? « C’est bien insisté ». Visiblement si beaucoup de conditions sont déjà réunies, rien n’est acquis. Le off restera muet. Rendez-vous courant 2015 pour une "Nuit blanche" appétissante.


  Alexis Desseaux est un comédien français qui a tourné dans plus d’une centaine de films, téléfilms: Julie Lescaut, Famille d’accueil... et courts métrages, tout en conciliant une riche activité théâtrale : une cinquantaine de pièces de théâtre jouées ou mises en scène à son actif, sur des textes d’auteurs classiques et contemporains. Il développe également de nombreux projets en écriture et en mise en scène et s’implique régulièrement sur plusieurs festivals cinématographiques en soutenant les films d’auteur. « Je fais de la télévision pour me permettre de pratiquer le Théâtre que j’aime et mettre en scène ».

Séance photo pour le book

Jean-Pierre Delpont est médecin, comme Clemenceau, de profession passionné d’histoire, écrivain à ses heures. « J’écris pour moi tout d’abord » et vice président du Conseil général du Cantal. « La pièce a atterri dans un tiroir pour y rester deux ans avant que je ne la ressorte » précise Jean-Pierre Delpont. « Je ne connaissais personne à qui la montrer. Et puis c’est mon jardin secret » Jusqu’à ce que Marie Carreaud s’en empare. Admirateur de Clemenceau et Talleyrand il les met en situation dans ce texte par un subterfuge et imagine un dialogue entre les deux personnages le 9 novembre 1970 jour de la mort du général De Gaulle. Les deux hommes politiques attendent le grand Charles qui voudrait leur poser quelques questions. On se demande bien les quelles...

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