La Chaleur de la terre histoire locale de l'eau chaude.

 

Georges Barthomeuf est un passionné d’histoire locale avec un goût particulier pour les archives et documents anciens. Ce qui lui octroie de fait le titre d' « historien » du Caldaguès. En partenariat avec l’office de Tourisme il vient d'achever un opuscule traitant de l’histoire de l’eau chaude et du thermalisme en Caldaguès. Des réponses aux questions traditionnelles : activités et usages liées aux eaux, chauffage des maisons, origine, nettoyage des laines, utilisation au quotidien, filature, moulins, établissement de cure… Les premiers « curistes » ne furent personne d’autre que les autochtones qui avaient découvert les vertus thérapeutiques des eaux… Un bassin public existait en haut de la place du marché un terrier de 1332 y fait allusion. Un croquis tendrait aussi à prouver « l’existence de cette piscine ». Arrivera rapidement la problématique d’un bâtiment de soins pour accueillir malades et baigneurs : « Il faudrait établir dans la ville plusieurs bains et étuves commodes… Il faudrait savoir à volonté donner la température que l'on désire… Cependant hors du canton les eaux sont inconnues… Il faudrait... » La cité attendra longtemps que plusieurs propositions d’établissement de cures ne se fassent jour au cours du XIXé siècle. Le dossier Ledru pharaonique et irréaliste. Le projet Catoire semble plus viable d’autant que Louis Phillipe, roi des Français le 11 août 1844 déclare la construction d’utilité publique. L’idée Raulhac ne vivra que le temps de vendre des actions auquel le conseil municipal ne donne pas suite. En 1856 Paul Vaissier originaire de Saint-Urcize fonde la compagnie des eaux thermales de Chaudes-Aigues et son programme commence à voir un début. Mais Vaissier aurait largement puisé dans la caisse. On le retrouve condamné à la déportation en Nouvelle-Calédonie où il rencontre le père Jean Gilibert de Jabrun, aumônier missionnaire mariste, à qui il se plaint en 1875  « Il était un des pionniers de la compagnie qui a entrepris l’établissement de bains à Chaudes-Aigues, mais il a été victime selon lui de la malveillance, de fausses dénonciations, car il n’a jamais été impliqué dans la commune * » Premier escroc dans la ville. Deux enfants du pays : le pharmacien Poudevigne et le limonadier Delfieu captent l’étude précédente. Mais là encore le projet capote pour des raisons financières. Suit l’intention Calmette et sa grande idée du chemin de fer à voie étroite par les gorges de la Truyére. Comme le reste tout s’évapore. Dans le même temps le conseil municipal prend la mesure du risque de perdre sources et résurgences. Il établit un périmètre de protection. Le 21 février 1895, Félix Faure, président de la République, déclare d’intérêt public la « Source du Par » et lui attribue le pourtour de sécurisation. Cependant 4 maisons privées existent en fin du XIXé siècle : l’hôtel Félgéres, les « centres » : Verdier, Clavières et Abrial. Mary Raynaud, un deuxième aigrefin, promet la lumière électrique, le chemin de fer aussi, la Banque d’État qu’il préside va s’effondrer et causer l’annulation de son projet. Si bien qu’en 1900, le Caldaguès attend toujours son grand établissement thermal. En 1934 arrive les « Thermes du Par » initiés par la société Feburet-Virolleau. En 1964 une « Société d’Économie Mixte » succède à ces derniers. Le reste de l’Histoire, ne s’écrit pas sans histoires, non plus, jusqu’à aujourd’hui… L’occasion d’une lecture instructive et édifiante sur les annales d’une cité atypique. Et qui le demeure… Renseignements Office de tourisme.
*Dans le journal de Jean Gilibert « un voyage sans retour » de l’Aubrac à la Nouvelle-Calédonie.


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