« La disparition de l'abeille » au cinéma





S'il existe une fascination pour un insecte c'est sans doute pour l'abeille. Le collège Louis Pasteur de Chaudes-Aigues proposait jeudi dernier une conférence sur le thème de la disparition de l'abeille au cinéma La Source . Monsieur Frédéric Delbac, Professeur à l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand au laboratoire micro organisme génome et environnement animait la conférence. L'importance de l'abeille pour l' écosystème et l’interaction de plusieurs facteurs de stress (agents pathogènes, insecticides...) furent les points centraux de son intervention. Cette conférence, proposée à tous les élèves du Collège, était également ouverte au public. « La surmortalité des abeilles domestiques et la diminution des populations de pollinisateurs sauvages constatées à travers le monde ces dernières années sont à l’origine des préoccupations écologiques et agro-économiques actuelles. Outre leur rôle dans le maintien de la biodiversité florale, les pollinisateurs garantissent également plus d’un tiers de nos ressources alimentaires. On estime qu'il faut près de 4 millions de fleurs et un parcours de 150 000 km pour produire 1 kg de miel !Dans la nature, les êtres vivants sont exposés à de multiples facteurs de stress, d’origine biologique ou non. Bien que de nombreuses données soient disponibles sur l'influence des stress nutritionnels, parasitaires et chimiques sur la santé des abeilles, aucun d'entre eux n'a pu être isolé comme unique responsable du déclin des populations d'abeilles. En 2011, on a montré que, lorsqu'elle était exposée à un parasite ainsi qu'à des insecticides, l'abeille domestique voyait son taux de survie diminuer plus que si l'on faisait la somme des impacts de chaque facteur de stress.En France, les abeilles domestiques de l'espèce Apis mellifera représentent l'outil de travail d'environ 70.000 apiculteurs professionnels et amateurs. » Aujourd'hui les scientifiques explorent plusieurs pistes pour améliorer la gestion et la protection du cheptel apicole face au danger que représentent les pollutions environnementales et les pathogènes, seuls ou en combinaison, sur la santé de l'abeille. Frédéric Delbac dirige l'équipe de recherche interactions hôtes-parasites au sein du laboratoire clermontois. Il travaille plus particulièrement sur les micro-champignons qui vivent au détriment de l'apis mellifère et entraînent une mortalité importante dans certaines ruches alors que d'autres colonies restent en bonne santé malgré la présence de ces parasites. Nicolas Gominard professeur de mathématiques avait initié cette rencontre. A l'issue les collégiens purent admirer une « ruche vitrée » pour apprécier la vie d'une colonie dans laquelle se « pavanait » une reine facilement reconnaissable.
 

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