La station thermale Cantalienne adopte le « zéro phyto »
La lutte chimique reste un outil
essentiel, facile d’emploi, efficace et peu coûteux, de protection
des cultures. Elle permet de préserver le potentiel de production,
de régulariser les rendements et d’assurer une certaine qualité
sanitaire des végétaux. Jugés longtemps indispensables, les
pesticides se trouvent désormais au centre des préoccupations
environnementales. Leurs utilisateurs : agriculteurs,
municipalités, gestionnaires d’infrastructures et particuliers
doivent se mobiliser pour mettre en œuvre des solutions alternatives
sans chimie. La loi interdit, à partir du 1er janvier 2020, l’usage
de substances phytosanitaires par l’État, les collectivités
locales et établissements publics pour l’entretien des espaces
verts. Moult communes adoptent déjà le « zéro phyto »,
notamment la cité thermale Cantalienne. Par ailleurs à partir du
1er janvier 2022, pour laisser le temps aux industriels de
s’adapter : la commercialisation et la détention de tels
produits à usage non professionnel seront interdites. Il reste
possible de ne plus utiliser des matières chimiques grâce à des
techniques dites alternatives par exemple le « désherbeur
thermique » à brosses. Sur certaines zones, les plantes seront
enlevées, les pieds de mur fleuris, sur d’autres coupées c’est
ce que l’on appelle la gestion différenciée. Pour l’esthétique
où l’enherbement sera choisi, un tapis vert progressivement se
développera. Ce seront des lieux délaissés, mais des endroits où
l’on accepte davantage la flore et la biodiversité. Pour la
propreté, les espaces publics le resteront tout autant, car sans
traitement. N’oublions pas que la pollution chimique demeure
invisible. D’autre part saletés et reliefs ne dépendent pas de la
quantité d’herbe, mais du comportement citoyen de chacun. La
station thermale avec quarante autres collectivités du futur parc
naturel régional de l’Aubrac sont déjà engagées dans cette
démarche avec pour objectif dés 2017 d’entretenir leurs espaces
verts sans pesticides. Le Caldagués possède une longueur d’avance
avec sa brigade ovine qui depuis trois ans travaille sans relâche à
la gestion différenciée des grandes surfaces herbeuses.