Les masques de Fabienne Blas reviennent aux pénitents.


Depuis 2019 le monde en a un peu assez des masques, quels qu’ils soient. La chtite, originaire du Nord, vient d’accrocher une rétrospective dans la chapelle de la rue Saint-Jean. « Je viens de lire un article sur les peintures rupestres dans les grottes de Lascaux signifiait que les hommes préhistoriques s’excusaient auprès des animaux de devoir les tuer pour se nourrir. » Avec cette nouvelle famille de masques, elle cherche à s’approcher des matériaux et techniques traditionnellement utilisés dans les pays d’Europe. De fait elle paraphrase son assertion première. « Cette exposition reste dans la ligne en lien avec la nature, c’est comme m’excuser pour ce que l’homme en a fait. » Le déguisement assure de nombreux rôles, variables en fonction des lieux et l'époque. Simple protection, divertissement ou associé à un rite, il se retrouve sur tous les continents. Même lorsqu'il n'y exerce pas son pouvoir principal, il constitue une œuvre d'art à part entière. « Je m’inspire de ce que je vois et le transcris, selon ma fantaisie. Le visiteur découvrira ce qu’il perçoit même si cela ne correspond pas à ce que j’ai voulu dire. » Elle se laisse entraîner là où son imagination la conduit. L’apparence au théâtre fait rayonner le corps, celle du carnaval le cache. « J’ai donc envisagé, avec une nouvelle approche, cette exposition avec d’autres matériaux, émotions et gestes. » Des déguisements originellement dévolus à des pratiques magiques ou mystiques l’inspirent également . « Ce que j’apprécie beaucoup ce sont les gens qui me donnent des éléments: le bois flotté, les vieux tissus, les cuirs usagés pour fabriquer mes masques. » Les figures de Fabienne Blas n’ont rien de commun, vous l’aurez compris, avec l’ accessoire que l’on vous a obligé à porter durant 18 mois. Comme pour vous défaire définitivement de cet accessoire allez voir son installation ouverte tous les jours de 14 à 18 heures 30. Entrée libre, en présence de l’artiste.

 

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