Lundi soir au concert de Valery Orlov


Gregory Orlov est né dans l’ancienne URSS sur les bords de la mer Noire, a suivi des études de musicien et chanteur à l’Académie nationale de musique d’Odessa. Il en est sorti avec un premier Prix de piano, mais aussi de chant lyrique et d’opéra. Pour compléter cette solide formation, il intégra, le temps de son service militaire, les célèbres Chœurs de l’Armée rouge, où il fut encore récompensé par le titre de Lauréat du Concours national de Russie. Ce lundi il était en concert en la cité thermale cantalienne. La veille il avait enchanté l'Aubrac du côté de Saint-Urcize en remplissant l'église. De fait l'assemblée était moins nombreuse en Caldaguès où il a pris ses habitudes estivales depuis plusieurs années. Il y avait lundi soir les vrais aficionados de pièces vocales russes en général et de Valery Orlof en particulier. Il donna un répertoire éclectique qui offrait à l'auditoire toute la palette de son talent. Voix de basse exceptionnelle d' amplitude, qui inonde la totalité de l'édifice sans artifice électronique, il va sans dire. Un programme en deux parties distinctes. D'abord la plus classique qui intègre notamment l'Ave Maria de Franz Schubert, un gospel américain, quelques romances qui plongeaient in petto l'assistance dans l'âme russe et la sensibilité des mélodies traditionnelles, romantiques, tziganes et slaves que l'on accorde à un tour de chant issu de cette culture. La deuxième séquence plus « facile » pour le public venu pour cela ce sont les standards (tubes) de cette civilisation qui font la part belle et enchantent le spectateur avec les inévitables : « Yeux noirs », « Plaine O ma plaine », « Kalinka ». « Ah ! Si j'étais riche » en hommage à Yvan Rebroff auquel l'artiste voue admiration. Mais également une autre dédicace avec « la chanson de Lara » extraite, de la bande originale du film Dr Jivago de David Lean. Adaptation du livre éponyme de Boris Pasternak, prix Nobel de littérature dont l'acteur principal Omar Sharif vient de nous quitter. Mais aussi à l'origine russe moins connue le « temps des fleurs » succès des années soixante qu'il interprétera en russe, anglais et français. Tout au long de son tour de chant, il demandera au public de l'accompagner soit en reprenant des refrains soit en effectuant quelques bruitages ou en marquant le rythme. Une soirée d'été au dépaysement ensorcelant de l' âme slave et du romantisme russe.


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