L’union Aubrac ragaillardie mais...
Ce jour d’août là, impossible de trouver une place de parking à Beauredon et alentour ! La faute à l’Union Aubrac qui tenait son assemblée générale dans la salle éponyme pleine comme un œuf ? Après les propos de politesse et d'accueil, les membres passaient aux choses sérieuses, à savoir le bilan d’une année par le président Yves Chassany. « En 2024, le discours « anti-viande » ou « anti-élevage » connut un certain apaisement, ce qui permit d’avoir une communication plus professionnelle et moins extrémiste. » Même si le risque est toujours là. La reprise des cours amorcée depuis quelques mois demeure donc la bienvenue pour remettre à niveau des trésoreries en souffrance. Si l’on observe une relance générale dans la catégorie des broutards, les prix des reproducteurs peinent à suivre l’inflation. Trop d’acheteurs ont encore du mal à considérer la sélection comme un investissement rentable. 2024 restera également une année compliquée sur le plan sanitaire avec un bilan lourd lié aux sérotypes FCO ainsi que MHE dans certains cas venant impacter directement les résultats de reproduction des cheptels. Malgré la hausse des charges et l'inflation galopante, ils présentent des résultats positifs pour cet exercice. « Soulignons une nouvelle fois la gestion saine et rigoureuse menée par notre équipe . La vigilance doit rester de mise concernant les lignes de financements publics qui nous sont accordées. » Avec 271 500 vaches Aubrac recensées en juin dernier sur le territoire national, l’activité poursuit sa croissance soutenue depuis le début des années 2000. Alors que l’élevage continue à être malmené, et que la décapitalisation du cheptel amorcée en 2015 frappe de nombreux bassins allaitants. Les problèmes sanitaires reprennent le dessus et laissent planer de sérieux doutes, la race Aubrac est parvenue à maintenir une progression ces précédentes années. Le Programme de Sélection Aubrac fondé sur un compromis entre les qualités maternelles et d'élevage et les caractéristiques bouchères reste plus que jamais d'actualité pour persévérer à créer de la rentabilité au sein des élevages grâce à des animaux autonomes et économes. Ce programme de sélection Aubrac coche un certain nombre de cases autour des grands enjeux financiers, sociétaux et environnementaux qui se profilent. « Accompagner le développement de la race que nous jugeons nous-mêmes très souvent comme «trop rapide ›› est notre raison d'être, c'est l'ADN de l'Union Aubrac depuis plus de 45 ans. » La base de données des adresses s’avère considérablement étoffée avec 700 élevages inscrits au Livre généalogique, un chiffre toujours plus important de référents dans les activités avec les départements, les régions, les services publics ainsi qu'avec les partenaires. « Si chacun d'entre nous a le droit d'en tirer une part de satisfaction, nous avons aussi le devoir de continuer à nous projeter pour préparer ensemble l’accompagnement et le conseil auprès de nos éleveurs. » Yves Chassany terminait son intervention : « Notre collectif a beaucoup prospéré ces dernières années et, comme dans toute vie associative, nous ne sommes pas à l'abri de possibles désagréments au fil de nos activités, surtout quand la passion devient trop grande et peut prendre le dessus; une remise à niveau des statuts de notre association et de ses règles de fonctionnement semble obligatoire pour donner un nouveau cadre commun au sein duquel chacun doit pouvoir trouver sa place. Dans l'immédiat, nos travaux sont concentrés autour du National Aubrac qui aura lieu à Peyre en Aubrac les 25, 26 et 27 septembre prochains. » Suivait alors une transmission sur les divers programmes engagés : évolution des gènes d’intérêt ; Prefata, Degeram, Unigeno et les opérations de communication,etc, avant le débat avec la salle...