Dés le premier chapitre le ton est donné tel quel « L’art
du bien chier ». On se dit nous sommes là chez le « professeur
Choron ». Et Giulia Enders, jeune doctorante et nouvelle star
allemande de la médecine, de nous divulguer sur plusieurs pages
quelques conseils pour bien aller à la selle. C’est parfois comme
cela, un peu « pipi-caca ». On vous parle du trajet des
aliments de l’ingestion à l’évacuation en passant par la
digestion. On rit souvent à ventre déboutonné, on lit comme un roman ce bouquin consacré à
notre « deuxième cerveau » et son microbiote. Elle rend
ici compte des dernières découvertes sur un organe sous-estimé.
Elle explique le rôle que jouent les tripes sur le surpoids, la
dépression, la maladie de Parkinson, les allergies... Illustré avec
beaucoup d’humour par sa sœur, cet essai glorifie des entrailles
reléguées dans le coin tabou de notre conscience. Avec
enthousiasme, bons mots très souvent. Giulia Enders invite à
changer de comportement alimentaire, à éviter certains médicaments
et à appliquer quelques règles très concrètes pour faire du bien
à son ventre et à son cerveau ou le contraire. Cependant, le cœur
au ventre, n’attendez pas de trucs, conseils et astuces, genre
grand-mère, pour les embarras gastriques d’un ventre creux un
lendemain de cuite. Elle déchiffre, démontre avec les mots
ordinaires. Quand ils sont compliqués, elle explique et vous avalez
sans maux de tête ni indigestion les trois cents pages d’un livre
revigorant et inclassable. Sans peur au ventre, passez à la
bibliothèque, Véronique toujours à la pointe de l’actualité
littéraire, vous le prêtera sauf s’il est déjà emprunté. Vous
n’aurez plus qu’à vous inscrire sur la liste d’attente. Un
vrai succès ce « charme discret de l’intestin ». Vous
ne trouverez plus la même saveur à l’assertion shakespearienne
« je pense donc je suis » Il faut quand même posséder
un certain sens de l’humour et des mauvaises humeurs. Si le mien,
d’humour, vous déplaît passez votre chemin ce livre risque alors
de « vous donner mal au ventre » avec céphalées
induites.
Un couple de dentistes en visite
Ils sont portugais et viennent de visiter la seule station thermale du Cantal. Le village leur plaît, pour ses infrastructures, les potentialités et l’accueil chaleureux. Quand on leur demande s’ils souhaitent s’installer en Caldaguès, la réponse reste catégoriquement OUI ! . Voici quelques clichés en attendant l’entretien qu’ils m’ont accordé.