Une plongée au cœur de l'histoire à Anterrieux


Sous l’impulsion de Cindy Chalmeton, enseignante et maître formatrice à Pierrefort, et de l’association « Les Chemins de la Résistance », un projet pédagogique d’envergure voyait le jour. Il impliquait plusieurs établissements de la circonscription de Saint-Flour. Ce projet tissait des liens entre les écoles de Chaudes-Aigues, Pierrefort, Saint-Martin-sous-Vigouroux, Neuvéglise et Saint-Urcize autour de la thématique du maquis local. Le point d’orgue de ce travail devenait une date mémorable à Anterrieux, où 94 jeunes esprits, tout juste sortis de l’enfance, sont venus approfondir les secrets de dossiers étudiés avec passion en classe. Chaque section de cours moyen avait levé le voile sur un pan spécifique de cette période sombre et héroïque. Pierrefort avait exploré le courage des Justes. Saint-Martin-sous-Vigouroux avait mis en lumière la famille Souquières-Ricard. Saint-Urcize avait retracé le périple des gamins marseillais fuyant la tourmente. Chaudes-Aigues avait rendu hommage aux époux Fournier. Répartis en petits groupes, les élèves découvraient les multiples facettes de la vie des maquisards : le service de santé et son matériel médical de l’époque. Le musée d’Anterrieux les immergeait dans l’âme de la Résistance locale. La fratrie Mallet leur révélait son rôle essentiel. Enfin, l’équipement de guerre livrait ses secrets, les armements, etc. À chaque étape, un spécialiste répondait à leurs interrogations. L’ambulation s’achevait avec le Souvenir français, gardien d’une promesse séculaire : ne jamais oublier ceux qui sont tombés pour la France. La première équipe, sous la conduite éclairée de Marie-Claire Tourette, a entamé son périple d’Anterrieux à Neuvéglise. Ils ont traversé les terres de Fridefont et Saint-Martial et le bois de Védrines, puis Chaudes-Aigues et la Barre de Fer, dans le réduit de la Truyère… Le second groupe, accompagné par Étienne Barthélémy, a effectué le même trajet, mais le matin depuis Saint-Martin-sous-Vigouroux. À 16 h 30, scolaires et encadrement se retrouvaient à Anterrieux, pour une cérémonie solennelle qui restera ancrée dans les cœurs et profondément émouvante au monument de la 7e compagnie. Marcel Chastang, le maire, retraçait l’histoire d’Anterrieux, de son musée, vigie du souvenir des jours tragiques de juin 1944. Un dépôt de gerbe a scellé le recueillement, suivi d’une minute de silence, où le temps lui-même semblait suspendu. Puis, les écoliers, la voix emplie d’une ferveur contagieuse, entonnaient « La Marseillaise » et « Le Chant des Partisans », hymnes à la liberté. À 17 h, le moment arrivait de quitter les lieux, images et récits du passé gravés dans les esprits, changés par cette journée immersive sur les chemins de la Résistance.








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