Une ramasseuse à graines pour la biodiversité.
Mardi 11 juillet 2017, le Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne a inauguré sa brosseuse à graines, conçue et fabriquée par des élèves du lycée Sacré-Cœur de Saint-Chély-D’apcher. En présence d’exploitants, de donateurs et de partenaires techniques comme le GVA de Chaudes-Aigues (groupement de vulgarisation agricole), cette première démonstration se déroulait à La Moulette sur la commune de Jabrun ; récoltait une soixantaine de variétés de « semences ». Les prairies de fauche représentent une authentique richesse pour le territoire auvergnat et du Massif central. Véritables réservoirs de biodiversité, elles tiennent un rôle primordial au rang socio-économique, paysager et écologique. Mais les semences du cru deviennent de plus en plus rares et restent aujourd’hui menacées par des mélanges du marché qui portent une atteinte à l’équilibre environnemental des lieux. Depuis 2013, le « Conservatoire d’espaces naturels » d’Auvergne met en place des projets et des expérimentations pour améliorer les méthodes de collectes de graines locales et participer à la préservation de ces milieux précieux. Des rapprochements se sont effectués avec les premiers sites tests de l’Aubrac. Le lien devrait déboucher sur un nouveau programme en 2018 avec le comité de pilotage « Semences prairies locales » de Saint-Flour Communauté axé sur un volet-conseil technique. Rencontrer les élèves du lycée professionnel de Saint-Chely d’Apcher pour la conceptualisation et l’élaboration de cette machine adaptée à la récolte. Dans la lignée de mécanismes conçus dans les Pyrénées ou dans les Alpes, la brosseuse fabriquée pour le « Conservatoire d’espaces naturels » d’Auvergne équipée d’un moteur hydraulique se remorque avec un tracteur. Réglable en hauteur de 20 à 50 cm, le balai rotatif prélève des graines ensuite stockées dans un réservoir : les plus gros débris végétaux sont triés et les graminées sont mises en séchage pour une bonne conservation. Un des objectifs du programme vise à soutenir une productivité différenciée qui valorise une ressource herbagère locale hétérogénéisée qui permette le maintien de la biodiversité, des paysages et des efficiences qualitatives à fort ancrage territorial. La collecte ne comporte aucune espèce invasive et les parcelles ne doivent pas avoir connu d’ensemencement depuis 40 ans. Les premiers mois d’exploitation sont consacrés à l’expérimentation de la machine et l’utilisation des ramassages. À terme, une ouverture possible sur des filières indigènes pourra être réfléchie. L’ambition reste d’améliorer l’autonomie des agriculteurs de la zone et au-delà.

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