L'Atelier Oubradou revient à ses racines

Après quelques années d’« exil » à Lyon l’atelier Oubradou de Marie Anne Dorléans réintègre le Cantal qui l’avait vu naître. Pour Le Caldagués son nom est attaché à la rénovation des fresques du Café Costeroste qui font l’admiration de tous les visiteurs. C’est dans la maison de ses parents que Marie-Anne me reçoit par une superbe matinée automnale, prés du lac de Sarrans. Depuis Marie-Anne a trouvé l’âme sœur et deux fillettes agrémentent les journées du couple. Le processus du changement d’horizon s’est vite imposé. Lyon ne possède pas pour la famille les attraits d’une maison en pleine campagne et d’une proximité de la nature. «  Nous avons trouvé en attendant de se rapprocher une maison du côté de Neussargues qui nous correspond. » Elle peut déplacer facilement son atelier qui n’a pas besoin d’une surface conséquente. Le plus délicat, pensaient-ils serait pour son mari de trouver un emploi. La surprise est arrivée de ce côté-là. « À Saint-Chely d’Apcher il a rapidement trouvé une place dans la filière bois, qui correspond à sa formation, mais également à ses désirs professionnels. Il nous restait donc à trouver la maison idéale. Pour l’instant une simple location. » Mais ils cherchent ardemment sur le Caldagués et les environs. L’atelier Oubradou propose des restaurations de tableaux et de dorures dans les règles de l’art. « La remise à neuf prolonge l’existence des œuvres, grâce à des opérations techniques, en ralentissant le plus possible les dégradations dues au vieillissement naturel, afin d’en faire profiter les générations futures. » Les fameuses règles de l’art quelles qu’elles soient, ne doivent en aucun cas modifier ou corrompre l’ original. «  Je dois respecter formellement certains critères.
Les matériaux appliqués doivent tous être réversibles pour être enlevés si besoin lors d’un futur rhabillage, sans pour autant toucher l’œuvre originale. Les matériaux devront être également stables et non contraignants pour ne pas provoquer d’autres altérations
 ». Depuis quelques années, les progrès en conception de produits et les méthodes de restauration se sont multipliés. « Ils ont considérablement évolué, ce qui nous permet d’aujourd’hui d’établir un protocole d’intervention le mieux adapté en fonction des dégradations de l’œuvre. » La conservation et la restauration d’œuvres d’art restent une activité très complexe qui regroupe des connaissances d’histoire de l’art, de sciences, des connaissances de matériaux, des techniques de dessin ainsi que de couleur. « Nous devons nous armer de beaucoup de patience, de prudence et de savoir faire L’atelier intervient sur des travaux de restauration de peintures sur toile, peintures sur bois, peintures murales, de bois dorés, d’autres restaurations diverses. Réalisations de copies de tableaux. » On pourrait croire que ces travaux ne soient que des commandes publiques « non 80 % de ma clientèle est privée beaucoup de familles possèdent des objets, statues, vases, portraits auxquels elles tiennent parce qu’elles sont un héritage affectif souvent sans valeur pécuniaire mais simplement sentimentales. La commande publique reste délicate tant dans ses propositions que sa participation, avec beaucoup d’exigence, mais aussi des sociétés mieux armées et spécialisées dans ce domaine. » Notre entretien prendra fin lorsque la jeune Pauline, deux mois réclamera son biberon.

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