La
télémédecine entre à l’Ehpad Sainte-Elisabeth
Le
Conseil départemental du Cantal expérimente la télémédecine sur
son territoire. Pour tester ces nouvelles façons d’apporter des
traitements, notamment pour les personnes éprouvant des difficultés
à se déplacer, cinq établissements participent : quatre
Ehpad, Chaudes-Aigues, Saint-Urcize, Maurs et Neussargues ainsi qu’un
foyer d’accueil médicalisé. Tous sont équipés d’une tablette
et d’un logiciel de « télé-santé ». Les résidents
de ces établissements accèdent ainsi à des soins de second recours
auprès des spécialistes : cardiologue, infectiologue... du
centre Hospitalier Henri Mondor d’Aurillac. Ce matin-là,
rendez-vous pour la première fois avec un dermatologue en ligne avec
Mercedes Vico, médecin de la maison, pour un examen par
vidéotransmission. Dans la salle de traitements, chacun comprend du
cadre de santé à l’aide-soignante qu’ils entrent dans une
nouvelle ère et abordent à un changement d’usage thérapeutique.
Quelques minutes plus tard, Mercedes Vico déplace la tablette vers
les affections cutanées de la consultante. À l’autre bout de la
webcam, le spécialiste, déjà destinataire du dossier de la
patiente, affine son diagnostic par le dialogue avec le docteur Vico.
Deux infirmières présentes peuvent poser leurs questions quant à
l’application de la médication…Une deuxième pensionnaire
bénéficiera de la même consultation. Dans le Cantal, la part des
personnes de 75 ans ou plus reste la troisième plus élevée de
France : elle représente 13,5 % de la population en 2015
contre 11 % régionalement et près de 9 % à l’échelle
nationale. Ce vieillissement entraîne, de fait, un accroissement des
besoins en services de santé. « La
télémédecine répond aux problématiques des zones rurales, elle
permet d’améliorer l’accès aux soins et leur continuité avec
une qualité de prise en charge indéniable. Elle évite le transport
des plus fragiles. » Et
notamment, des publics âgés ou atteints de la maladie d’Alzheimer
pour qui un déplacement en consultation chez un spécialiste peut
provoquer une grande fatigue et une désorientation. Or celles-ci
seront d’autant plus importantes que le temps de trajet s’allonge.
Dans le Cantal, beaucoup d’établissements se trouvent à plus
d’une heure de route d’un centre hospitalier. Très tôt, le
Conseil départemental du Cantal s’intéresse aux technologies de
l’information et de la communication, avec la conviction que
celles-ci matérialisent une opportunité pour compenser
l’enclavement physique dont souffre encore le Cantal. Mais laisser
se creuser une fracture numérique aggraverait sa situation et
condamnerait son attractivité. Les premières évaluations
confirment la commodité que présente la téléconsultation pour les
patients et les professionnels de santé. Le dispositif améliore
l’accès aux soins auprès des spécialistes et le suivi des
pathologies. Le médecin quant à lui conforte son diagnostic avec
l’avis éclairé de l’expert. Tout un chacun y trouve son content
de confort.