« Il ne faut plus de voitures sur la place du marché »

En fait, les élèves de cinquième qui participaient à la journée de l’architecture, la seule classe du département mobilisée sur le sujet disent carrément leur volonté de ne plus voir de voitures à cet endroit saturé d’automobiles. Vous allez répondre « de quoi ils se mêlent… ». Vous auriez tort : ce sont eux qui édifieront demain. Ils ne veulent plus de ce genre de situation. Mais que les usagers se rassurent, ils ont encore de beaux jours pour amocher ce lieu hautement touristique de la cité thermale. Dans le cadre des « Journées nationales de l’architecture », des visites de chantiers, des parcours urbains, des films et des expositions sont organisés dans la France entière. Afin de sensibiliser les jeunes générations à ce métier et faire peut-être naître des vocations. À cette occasion, une mission était délivrée aux élèves de Louis Pasteur : analyser la conception de la place centrale du pays des eaux chaudes. L’inventaire dresse une diversité caractéristique d’une confusion totale : une isolation par l’extérieur, des parements, un bâtiment de la Poste qui détonne avec son fronton, un appentis, des enduits ou des pierres apparentes. Le défilé anarchique des modes structurales au fil des ans se lit sur les façades. « L’architecture dans les classes » détient pour ambition la sensibilisation des collégiens à leur cadre urbain dès le plus jeune âge pour éviter les errements constatés. L’architecture aide notre société à construire son avenir. Elle demeure un puissant levier de développement culturel, économique, social et environnemental. La France a besoin de ses architectes pour relever les grands défis du siècle. Les adolescents passeront aux travaux pratiques pour esquisser dans l’idéal leurs désirs. Revenus dans leur classe ils devaient concevoir le réaménagement de cet espace. L’imagination et l’abstraction des contraintes budgétaires accouchaient d’intentions autour du bien-être, de l’eau évidemment, mais également des loisirs ludiques et collectifs. Sans éliminer leur leitmotiv sur la voiture. Émilie Bernard, architecte DPLG à Aurillac contribuait à cette expérience pour dévoiler la grammaire de cet art de construire aux collégiens. Lesquels s’investissaient avec un enthousiasme communicatif. « Le concepteur-projeteur doit assurer son avenir par la transmission de son langage, de son vocabulaire et de ses écritures auprès de tous les publics. Il y a en effet un enjeu sociétal important à apporter, aux jeunes, la compréhension précoce d’une ville pour tous, en les rendant acteurs... » affirmait la femme de l’art avant de poursuivre « de leurs talents et savoir-faire pour penser et donner du sens à nos espaces de vie. Pour imaginer nos futurs modes de logement, de travail, de mobilité, de soin, d’éducation. Réussir la transition écologique. Inventer les cités et les territoires de demain. » 


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