Troisième soirée de gala pour les dix ans du Couffour
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Henrick, Christophe et Serge |
Le Relais & Châteaux de Serge Vieira fête ses 10 ans au
Couffour lors de soirées exceptionnelles. L’occasion de déguster
des menus uniques réalisés par des chefs français et
internationaux ! Dix ans déjà que le clermontois officie en
Caldagués où il nourrit quelques ambitions comme celle de devenir
propriétaire des lieux. Au cours des quatre dîners anniversaires,
il invite quelques-uns de ses amis professionnels à préparer au
Couffour des repas de gala. Ce 3 juin, cinq d’entre eux,
étoilés au Michelin, Bocuse d’argent, meilleurs ouvriers de
France, se mettaient au service du goût et de l’exception. À
cette occasion, j’ai pu m’entretenir avec le suédois Henrick
Norstrom. L’interview se basera essentiellement sur la distinction
entre la cuisine des deux pays. Lui avec sa maîtrise de la langue de
Shakespeare et moi ma pratique confidentielle de l’anglais en
bandoulière. Heureusement, Serge Vieira jouait l’interprète de
notre dialogue. Conversation quasi surréaliste, enregistrée au
milieu du joyeux brouhaha culinaire. Emporté par la discussion Serge
écornait, involontairement, de temps à autre sa traduction. Je vous
livre la substance d’une subtile et savoureuse expérience. Henrik
Norstrom est venu pour la première fois au Couffour il y a huit ans
pour un dîner et Serge Vieira s’est rendu à Stockholm pour
retourner la politesse. Pour préparer son Bocuse, Henrik effectuait
quelques courts séjours en France chez Joël Rebuchon. En 2001, il
obtiendra le Bocuse d’argent et se bâtira une excellente
réputation en Suède. « La différence réside dans le fait
que notre cuisine demeure plus simple,
moins travaillée, plus naturelle ». Serge ajoutera :
« Ils ont inspiré les Français par leur côté naturel ».
Les chefs suédois sont allés apprendre en Espagne en Italie dont
ils ont beaucoup pris modèle pour renouveler leur gastronomie depuis
quinze ans. Ils ont composé leur identité en puisant leur influence
ailleurs… pour en garder les techniques. Christophe Roure rentre
alors dans la conversation pour affirmer :« Nous devons
nous réinventer en France sinon nous n’aurons plus de Bocuse d’or
français ». Serge Vieira approuve. Outre ces différences :
« la cuisine suédoise n’obéit pas aux mêmes lois qu’en
France où les législations plus restrictives nous handicapent en
matière de venaison » poursuit Serge. Par exemple , « En
Suède, je peux partir chasser le matin tuer un chevreuil et le
préparer pour le soir. » Confirme
Henrik. En France, la
traçabilité n’autorise pas ce genre de situation. Les normes, les
périodes, les quotas, les
obligations compliquées...Petit à petit, la discussion se
diluera jusqu’à l’arrivée de Mercotte, dont je vous parlerais
prochainement, et l’heure des photographies.
Les
invités :
▪️ Patrick Bertron, Restaurant La Côte d’Or - relais Bernard
Loiseau ** Michelin
▪️ Christophe Roure, Meilleur Ouvrier de France, restaurant le Neuviéme art ** Michelin
▪️ Henrik Norstrom, Bocuse d’argent 2001 et chef en Suède.
▪️ Romuald Fassenet, Meilleur Ouvrier de France, Restaurant Le Château Mont Joly * Michelin
▪️ Mercotte, meilleure pâtissière.
▪️ Christophe Roure, Meilleur Ouvrier de France, restaurant le Neuviéme art ** Michelin
▪️ Henrik Norstrom, Bocuse d’argent 2001 et chef en Suède.
▪️ Romuald Fassenet, Meilleur Ouvrier de France, Restaurant Le Château Mont Joly * Michelin
▪️ Mercotte, meilleure pâtissière.