Utopia, à la recherche de l'équilibre
Pierre-Jean
Belondrade rappelait aux collégiens « Vous
êtes invités dans ce cinéma, je vous demande de respecter les
lieux et d’en apprécier le confort. Mesurez la chance que vous
avez d’habiter dans un village qui possède une telle salle ouverte
toute l’année, accessible depuis notre cour ».
Il présentait le réalisateur de Utopia,
à la recherche de l’équilibre
Adrien Prenveille.
Les scientifiques considèrent les petites îles en première ligne
des impacts du changement climatique. Cependant, elles pointent aussi
à l’avant-garde de la mise en œuvre de stratégies et transitions
ambitieuses. En effet, les communautés insulaires ont su, à travers
les âges, s’adapter aux conditions difficiles de ces minuscules
territoires aux ressources limitées et très exposées aux aléas
naturels. Adrien Prenveille et Fanny Ribia les
réalisateurs ont embarqué les collégiens dans un tour périple
planétaire : l’Indonésie, les Canaries, Hawaï,
Saint-Pierre-et-Miquelon, les Marquises, Ustupo.
Elles ont ainsi bâti leur propre résilience, fondée sur
l’autosuffisance et la gestion raisonnée des richesses natives.
Les deux géographes sont partis pendant un an tout autour du globe,
à la rencontre de ces six communautés insulaires qui développent
des initiatives durables. L’objectif : comprendre comment une
île peut aujourd’hui prospérer à longue échéance dans le
contexte de la mondialisation et du changement climatique, et devenir
un exemple inspirant pour les autres sociétés.
Cette sensibilisation des adolescents prouve que des réponses
alternatives existent pour sortir de ce réchauffement. L’homme
brûle des combustibles fossiles : pétrole, charbon…
principalement pour générer de l’énergie. Cette activité a pour
conséquence des mutations dans la composition de l’atmosphère en
produisant des gaz à effet de serre. L’émission de ces gaz
modifie à n’en plus finir les équilibres de la planète. Certes,
la terre se trouve en danger, mais des solutions apparaissent.
Visiblement, intéressés et préoccupés les collégiens ont
apprécié de pouvoir poser moult questions, toujours judicieuses, au
réalisateur, parfois sans trop savoir les formuler, mais
parfaitement comprises par leur interlocuteur. Le dialogue avec la
salle durait aussi longtemps que le film, une preuve de l’intérêt
du sujet, une excellente synthèse sur les enjeux d’aujourd’hui
et de nombreuses pistes possibles à la recherche du juste milieu.
Cette matinée de cinéma documentaire a ouvert un autre volet :
celui des capacités pédagogiques du septième art.