Opération Foot à l’école Édition 2020/2021
L’école Caldagués se qualifie pour le jury national.
Le football demeure un instrument efficace de la lutte contre toutes les discriminations et il s’inscrit pleinement dans le cadre que vise l’école de la République en promouvant la mixité et l’égalité. Ses valeurs se définissent par le plaisir, le respect, l’engagement, la tolérance et la solidarité. La ligne de conduite, le handicap, la diversité… partagent avec les élèves les différents aspects didactiques d’une activité collective sur mesure en éducation physique , instruction civique, français, sciences, géographie et langues vivantes. Dans le cadre d’un projet multidisciplinaire, le football à l’école se caractérise sous deux orientations: des séances pratiques sous le partenariat de l’association sportive de la Planéze représentée par Cédric NICOL. Et selon un axe culturel avec une production artistique sur la coupe d’EUROPE UEFA. Les CE2/CM1 Caldagués investis dans le défi participent à cette opération, "initiée par l’union des associations européennes de football (UEFA)". Le dessein de la classe d’Évelyne Droz consistera en la construction du modèle réduit d’un stade. Mais cela reste plus facile à édicter qu’à traduire dans les faits. Alors, comment faire ? Les sessions consacrées au sujet devenaient un vrai remue-méninge. Si les garçons se montrent friands de ballon rond, les filles n’en affichent pas moins de gourmandise. La maquette n’emploiera que des matériaux de récupération. Et puis les discussions, les problèmes techniques se posent et se résolvent les uns après les autres. Tout le monde participe donne ses idées, l’objet avance non sans difficulté, carton, papiers, découpage ; les boites à œufs deviennent les tribunes.
Avec 24 équipes, en réalité, pour la compétition cela faisait un nombre de silhouettes impossibles à fabriquer. Alors une petite voix s’est élevée pour souffler « on a qu’à dire que c’est les quarts de finale ». Voilà une solution, et chaque session résolvait un problème jusqu’au mouvement des sportifs. Là en regardant le tableau d’affichage avec ses « bitoniaux » pour tenir les feuilles naissait l’idée d’un aimant par personnage, pour les déplacer avec une baguette manipulée sous la plaque du terrain. Mais… au premier test tous les joueurs se trouvaient agglutinés, l’aimant se montrait trop puissant. L’essai suivant plus aucun ne circulait. Ils durent apprendre les effets du magnétisme et tout s’arrangeait. Le moment de rendre la copie pour le concours arrivait à grands pas. La maquette est partie à Aurillac pour passer devant le jury départemental le 26 mars. Surprise elle emportait la décision, se hissait au niveau régional. Et nouveau succès à Clermont-Ferrand. Ils devenaient un vrai collectif chacun son talent graphique, technique ou sportif. Bingo, la reproduction monte à Paris pour le palmarès national. Et tout le monde se prend à rêver. Le premier prix réside dans une journée pour rencontrer l’équipe de France à Fontainebleau. Évelyne Droz ne veut pas vendre la peau de l’Ours… « C’est déjà bien que nous soyons qualifiés au niveau supérieur nous une classe en milieu rural avec un “chef d’œuvre” tout en matériaux de récupération. » Certes, mais à la lecture du règlement elle représente tout ce le jury apprécie, nationalité, arbitres, joueurs, supporters… Tous espèrent que ce troisième confinement ne détruira pas tout ce travail. Ce défi leur a permis d’appréhender langage, argumentation, sciences, géographie, sport et art plastique… dans un exercice commun.