Serge Dumazel à la découverte de la forêt allemande
Le Centre de Formation des apprentis agricoles et forestier du Cantal
situé à Aurillac (CFAAF) vient d'organiser un séjour d'études en
Allemagne pour ses formations...
Dans ce cadre, l’établissement a l’opportunité d’inviter un
professionnel du secteur pour participer au déplacement. À ce
titre, Serge Dumazel, « maîtrisant un peu l’allemand »
comme il dit, en sa qualité d'agent de l’ « office
national des forêts » en Caldaguès, vient d’accompagner
durant une semaine les élèves en « Forêt-noire ». Ce
voyage se déroulait dans le cadre d'un partenariat avec l'école
allemande spécialisée ( FAZ Mattenhof) près de Fribourg. Depuis de
nombreuses années, Serge Dumazel a accueilli les lycéens
aurillacois sur « son domaine » sylvestre durant diverses
périodes au cours desquelles il a su se montrer disponible et
partager son expertise, donnant le goût de son métier au contact de
la nature.
L’échappée belle en Forêt-noire fut tout aussi instructive pour
les jeunes que pour Serge Dumazel qui a jaugé les modalités
d’organisation des vastes étendues, essentiellement conifères
d’outre-Rhin. Il fut associé à toutes les excursions et sorties.
Il est revenu avec un autre regard sur l’administration rigoureuse
allemande. La découverte des matériels, de leur conception, montage
en usine et leur utilisation l'a étonné. Il a approfondi la
technique de débardage dite par câble peu rependue chez nous, mais
permettant l’accès à des chantiers sur des zones sensibles ou
pentues. La visite d'une scierie et d'une exploitation bien
différente des cantaliennes l' a subjugué . Il a pareillement
identifié une gestion plus durable qui ne perd jamais de vue
l’aspect économique. Il a partagé ses connaissances avec ses
homologues allemands. Un accompagnement fructueux pour son travail au
quotidien. Des idées à transposer dans nos massifs cantaliens ?
Il fut impressionné par l’état des forêts, leur propreté,
l'absence totale de cervidés, l'interdiction de circulation des
engins tels que les motos et le respect quasi cultuel des lieux par
le promeneur. « Nous avons encore à apprendre et nous motiver
pour une exploitation plus durable » conclut le Caldagués. Le
plus étonnant reste cet esprit commémoratif des grands événements
de la forêt, par exemple élever un totem pour marquer le passage de
la tempête Lothar en 1999.