Cistre et chant corses pour Xinarca en concert
Xinarca
se distingue des polyphonies corses ressassées et galvaudées à
toutes les sauces médiatiques. Xinarca, chanteur et musicien
d’origine corse est imprégné de cette ancestrale culture
insulaire. Il assume sa croyance et sa « corsitude »
mêlées l’une à l’autre. Le Chanteur-conteur offre un
répertoire d’une éblouissante authenticité autour de pièces
anciennes, monodiques avec des airs sacrés, de pâtres, de travail
ou compositions personnelles sans tripatouillage ni subterfuges.
Comment , dés le prologue, cette voix hallucinante occupe tout
l’espace ? Un organe profond et envoûtant, qui appelle au
voyage le spectateur et trouve naturellement sa place dans les
églises où elle est sublimée par l’architecture qui perpétue la
langue et les traditions corses. La Pifana, flûte des bergers corses
taillée dans une corne de chèvre accompagne l’homme et ses
chants. Ou il joue d’une Cetera vieille de 200 ans, qu’il donne à
entendre en solo dans des thèmes séculaires ou de sa rédaction
principalement en corse. À travers ses récitals dans les lieux de
culte il dispense l’univers mystérieux et spirituel des mélodies
de la montagne corse et s’efforce de faire vivre la cetera, ancien
cistre à 16 cordes aujourd’hui disparu dont il détient
probablement un des rares exemplaires. Il était jeudi en l’église
Saint-Blaise Saint-Martin pour un concert unique ce fut pour le
public l’occasion d’aller à la rencontre d’un artiste
singulier et talentueux.