Les violons du Mamou au Couffour
Samedi soir Fabienne et Laurent au
Couffour recevaient « les violons du Mamou ». Parents,
amis et clients participaient à la fête. L’ensemble, six violons,
trois guitares, produit une tonalité singulière, une rythmique
entraînante. Les exécutants mettent leur énergie débordante au
service de la danse, rien que de la danse. Le public se montrait
perméable à la sonorité de cette orchestration traditionnelle,
pittoresque et culturelle distillée par les interprètes. Mais
au-delà de la prestation musicale intrinsèque, le groupe appelait
les spectateurs à gambiller. Deux animatrices passaient dans les
rangs pour convier l’assistance à s’aventurer sur le parquet. Si
la première fois les « clients » ne se précipitaient
pas, petit à petit la persévérance souriante, cordiale et amicale
produisait son effet. L’instrumentation festive, ludique et joyeuse
happait la salle et les participants. Les danseurs en chaussures de
ville, baskets ou espadrilles, béotiens ou passionnés se lançaient
pour l’occasion. L’ambiance au fur et à mesure montait d’un
degré ; bientôt remplissait la piste d’amateurs de pas
cadencés pour : valse, brise-pied, scottish, polka ou bourrée
à trois temps. Entre chaque morceau s’annonçait la
caractéristique du prochain. D’aucuns comme ils pouvaient se
mettaient au rythme de la mélodie. Une délicieuse veillée dans l'
air frisquet de fin d’été à la sensibilité toute particulière
qui confère un intensité nouvelle aux airs traditionnels
populaires. Mais la gageure était une invitation à suer une bourrée
sans accordéon ni cabrette, une hérésie pour certains. Les
musiciens firent tourner, dans tous les sens du terme, leur
répertoire bien huilé, particulièrement original à la
satisfaction de tous les participants.