Troisième coupe d’éclaircie pour la forêt de Sansard
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| Un mastodonte aux mandibules monstrueuses |
Régir
la forêt de façon durable, c’est encourager son renouvellement
constant, écologiquement salutaire : il garantit la
biodiversité, la gestion de l’eau, la santé des zones boisées…
De plus, cela constitue une opportunité économique par
l’exploitation du bois d’éclaircie transformé
en papier.
Le forestier doit aérer ses plantations de façon à retirer, au
final, des fûts de bonne forme et de diamètre imposants en qualité
et quantité. Quand les arbres grandissent, ils se gênent entre
eux, végètent.
Si on abandonne l’entretien
les troncs se
fragilisent
et peuvent être facilement brisés par le vent. Le sylviculteur doit
intervenir, en coupant certains, afin de donner de l’aise aux
autres. Cette opération est appelée éclaircie. Les branches et les
racines prennent
de
l’ampleur dans l’espace laissé libre et le tronc recommence sa
croissance en diamètre. Elle permet, au peuplement de se régénérer
et de s’assurer une stabilité efficace face aux accidents
climatiques et au propriétaire, la mairie de Chaudes-Aigues, de
valoriser son patrimoine. L’abatage est mécanisé
ce qui entraîne une productivité plus importante par rapport à
l’exploitation traditionnelle,
avec
de meilleures conditions de travail et de sécurité. Pour
Didier Reboullet conducteur de la machine « Nous
remplaçons dix bûcherons. Il n’y en a d’ailleurs plus pour ces
taches forestières. Pire on ne trouve personne pour conduire ces
engins pour lesquels il faut une certaine technicité. C’est
pourtant
un travail à valeur ajoutée moins harassant et sécurisé ».
Selon que s’éliminent peu ou beaucoup d’arbres, on parle de
« coupes sombres » ou de « coupes claires ».
L’expression « coupe sombre » est passée dans le
langage courant, mais souvent utilisée à contresens : une
« coupe sombre » est en fait un déboisement léger où
la forêt reste opaque après le départ des abatteurs.
À l’opposé, une « coupe claire » est un bûchage
important qui éclaircit la sylve. 1.100 mètres cubes de résineux
vont être prélevés en forêt de Sansard cette fois-ci. C’est
une coupe claire.