Georges Bataille par monts et par mots
Pour
terminer l’hiver en beauté et accueillir le printemps, voici venir
la 11e
édition du festival départemental de lectures musicales « Par
monts et par mots »,
consacrée cette année à la littérature cantalienne contemporaine.
Elle
a très régulièrement entretenu avec son terroir un rapport étroit,
voire fusionnel. Elle tirait de son sol et de ses paysages ses
sources d’inspiration, sa force, son style et sa morale. Elle était
souvent cantalienne avant d’être littérature. Ce lien avec
le territoire ne s’est pas distendu. Mais l’ordre des priorités
est désormais inversé : les littératures cantaliennes
d’aujourd’hui sont d’abord littéraires,
avant d’être cantaliennes. Elles prétendent
légitimement
à l’universel. Se
veulent le reflet du monde contemporain, de sa violence, son âpreté,
ses déséquilibres, sa fascination assumée ou refoulée pour le
sexe, sa solitude aux confins de la mort. Pour illustrer le thème
qu’ils ont cette année retenu en commun, la Médiathèque
départementale et le réseau des bibliothèques cantaliennes ont
choisi de vous faire entendre des productions
dérangeantes, pétries
de révolte, de fureur, de transgression, parfois à la limite de la
folie. Car si le
fracas
d’aujourd’hui n’est pas plus aiguë dans une
région à dominante rurale que dans une mégapole urbaine, il
ne l’est pas moins non plus. Pour le Caldaguès
la rencontre aura lieu comme à l’ordinaire au
café Costeroste, 30 avenue Georges Pompidou , Le jeudi 12
mars 2015 à 18 h 30
avec « Le
bleu du ciel »
et « Madame
Edwarda »,
deux récits de Georges Bataille (interprétés par Michel
Genniaux et Richard Dubus). Du
fait du caractère particulier de cette lecture,
nous
en
déconseillons
vivement l’accès aux moins de 18 ans.
Ce
très bref rendez-vous avec Georges Bataille a l’ambition de vous
entraîner loin de vos repères littéraires habituels, de vous
surprendre, vous décontenancer, vous choquer possiblement. Mais il
saura aussi – nous en sommes sûrs – vous séduire. Alors,
profitez-en ! Il est toujours fructueux
de secouer ce confort intellectuel qui nous guette tous, et qui finit
par nous emporter.