Bernard Bouniol et Madjid Ouriachi visitent la scierie Boudon avec des collégiens
A
l’occasion de la « Semaine de l’industrie », initiée
par l’État, les industriels et leurs partenaires proposent au
grand public, notamment aux jeunes et aux demandeurs d’emploi de
(re) découvrir l’Industrie et ses métiers. Un dispositif qui
préside aussi au lancement du « Mois de l’Entreprise »,
présenté du 30 mars au 30 avril par la « Chambre de commerce
et d’industrie du Cantal » (CCI du Cantal). De nombreuses
manifestations communes s’adressent à tous ceux qui sont concernés
de près ou de loin par la vie de l’entreprise, de sa création à
sa cession. Dans
le cadre de ces deux opérations concomitantes les élèves des
classes du Collège La Vigière à Saint-Flour et celui de Pierrefort
ont visité
la scierie Boudon à Chaudes-Aigues avec Monsieur Madjid
Ouriachi,
Sous-préfet de Saint-Flour, accompagné de Monsieur Bernard Bouniol
président de la CCI. Pour ce dernier le processus entre dans un
contexte de partenariat avec l’éducation nationale en relais avec
le « Centre d’information et d’orientation » (CIO).
« Ces
deux manifestations sont un coup de projecteur sur l’industrie et
l’entreprise par la visite complète, sous tous ces aspects, d’une
exploitation comme celle où nous nous trouvons ; qui investit
et possède une bonne image. Une sensibilisation aux métiers du bois
avec leur diversité, variété et responsabilité, en prise directe
avec les évolutions de la société, de l’économie et des
technologies ».
Lesquelles supposent une réelle aptitude au changement et à
l’innovation, un goût marqué par un savoir-faire de haute
qualité. Une carrière se fonde sur des compétences renouvelées à
la mesure des fonctions exercées et implique des formations
régulières. « Nous
sommes loin désormais des métiers traditionnels » ajoute
Monsieur le Sous-préfet de Saint-Flour, avant de poursuivre :
« l’idée
est de promouvoir les entreprises en partenariat avec la CCI auprès
des scolaires. C’est une opération pour donner des pistes aux
enfants dans leur projet d’orientation. Les jeunes ne vont pas
naturellement vers les métiers du bois et leurs entreprises. Pour
maîtriser une ligne de sciage comme celle que nous venons de voir il
faut plus d’une année d’apprentissage et ensuite une formation
permanente. La réalité de ces métiers évolue. Ils sont désormais
plus techniques que physiques, génèrent une image à valeur
ajoutée ». Un
important développement de l’apprentissage
en alternance
s'effectue dans l’industrie. Cet enseignement facilite l’insertion:
au moins
80 % des jeunes sont intégrés dans les entreprises qui les ont
accueillis pendant leur « scolarité ».
Ces formations « sur le terrain » combinent acquisition
de compétences théoriques et pratiques , couvrent une très large
palette de qualifications : CAP, BTS, Ingénieur. Et le
représentant de l’état de conclure. « L’industrie
a donc besoin de jeunes talents, à tous les niveaux de
qualification. Ces emplois requièrent une formation technique et
technologique conjuguées avec de réelles aptitudes à l’innovation
et au travail d’équipe. Il est donc important qu’il y ait une
interaction entre l’entreprise et les collégiens ». P.P.
L’entreprise Boudon
La naissance de la scierie Boudon
remonte aux années 1940 du côté d'Espinasse avant de s'implanter
en 1958 à Beauredon sur la commune de Chaudesaigues. En 2000 elle
déménage à Pratviel où elle se trouve actuellement. Après
Bernard c'est au tour de la troisième génération des Boudon,
Sylvie et son frère Laurent, de reprendre les rênes. L’exploitation
repose principalement sur trois spécialités : charpente,
sciage et bois énergie. L’activité passe évidemment aussi par
les traitements préventif ou autoclave. Un magasin intégré propose
les articles annexes au travail du bois, chevilles, tire-fonds,
outillage... Produits d’entretien et matériels spécifiques
complètent le tout. Depuis 2014 l’entreprise s’est engagée sur
un plan de développement de 550.000,00 € jusqu’en 2017.
2014 achat d’un broyeur neuf, 2015 installation d’une ligne de
rabotage « 4 faces » et 2016-2017 mise en place d’une
déligneuse qui va permettre une optimisation de la coupe en terme de
volume. Ces investissements conforteront l’emploi, voire le
développeront.