Sensibilisation au piégeage des campagnols.
Le
site Natura 2000 des Gorges de la Truyére couvre une surface
de 21.602 ha
sur 22
communes cantaliennes concernées. Il
s’agit d’un des espaces les plus captivants en Auvergne et en
France pour la conservation des rapaces forestiers et rupestres. Les
falaises de la Truyère sont un lieu de nidification privilégié. La
richesse « avifaunistique » de l’endroit est
incontestable avec 13 espèces nicheuses d’intérêt européen et
41 familles migratrices, ce qui a d’ailleurs conduit à son
intégration dans le réseau. Cependant, il faut bien être conscient
que les zones Natura 2000 ne sont pas des espaces que l’on met
sous cloche. Les objectifs sont avant tout de concilier les besoins
écologiques des milieux et des groupes avec les activités
économiques, sociales et agricoles. Céline Talon en est
actuellement l’animatrice pour la communauté de communes du pays
de Pierrefort en charge du site des gorges de la Truyére. Parmi ses
missions celle notamment de protéger le milan royal qui se repaît
de rats des champs. La
vie du campagnol se passe essentiellement sous terre.
Il creuse ses galeries avec ses dents, contrairement à la taupe qui
se sert surtout de ses pattes avant. La femelle peut avoir quatre à
six portées par an, de quatre petits en moyenne, de février à
octobre. On comprend qu’à ce rythme, les pullulations existent.
Une certaine régulation intervient grâce aux nombreux ennemis
naturels du campagnol : rapaces diurnes (milan royal) et
nocturnes, renards, belettes, martres, hermines... Son piégeage doit
être effectué dès que l’on voit des tumulus sur les parcelles
notamment après la fauche. Une sonde, une tarière et quelques
souricières « Topcat », sont nécessaires pour lutter
efficacement contre ces mulots. L’objet est facile à installer,
fabriqué en inox pour une plus longue durée de vie. C’est une
« guillotine » introduite au travers des passages qui se
déclenche au moindre franchissement de rat taupier par un système
sur ressort. Le rongeur pris est tué sur le coup. Ces rets sont
une alternative au bromadiolone dont la consommation répétée de
rongeurs empoisonnés provoque l’intoxication létale de leurs
chasseurs naturels. : buses variables, milans noirs et royaux,
faucons, chouettes, hiboux, belettes, martres, fouines, hermines,
blaireaux, putois, chats sauvages et domestiques. Malheureusement
aucun dispositif : bromaniolone ou pièges ne peuvent éradiquer
la prolifération . Il convient donc de procéder à l’installation
de perchoirs et nichoirs à rapaces ainsi que la protection ou la
mise en place des infrastructures agroécologiques que sont les
haies, les arbres morts, les tas de pierres. Pour un résultat
efficace contre les rats taupiers, il ne faut pas oublier d'implanter
également les autres moyens de lutte indirecte comme la sauvegarde
des habitats des prédateurs. Une séance de sensibilisation et de
démonstration in situ a avalisé la théorie par la pratique. Des
« Topcat » sont à la disposition de ceux qui souhaitent
se familiariser avec cette nouvelle technique. Renseignements auprès
de la communauté de communes du pays de Pierrefort.