Sandra Houberdon, l'endurance chevillée au corps

 

Sandra Houberdon est comme son mari Thierry agent ONF, lui à Chaudes-Aigues, elle à Laguiole. Jusqu’ici rien de bien particulier, ils vivent dans la maison forestière de Sansard, sont originaires de l’Est, elle Alsacienne, lui Vosgien. Sandra est une cavalière émérite dans une spécialité particulièrement exigeante : l’endurance équestre dont elle pratique la compétition à haut niveau. Lors de son déménagement en Caldaguès, leurs quatre chevaux ont aussi fait le voyage. Comment on devient accro à cette discipline ? « On naît avec. On ne le devient pas. » dit elle comme pour s’excuser. « A 14 ans dans la rue de mon village je marchais avec mon barda quand un éleveur local d'anglo arabes m’a interpellée. Il a trouvé que je devrais bien aller avec ses chevaux ». Et voilà comment elle en est à préparer sa qualification aux mondiaux qui se dérouleront à Vérone en Italie en août. « L’endurance équestre est une course de fond en pleine nature. C’est une discipline éprouvante, qui nécessite un entraînement et un équipement spécifiques pour le cheval et son cavalier. » Courue sur des distances très variables selon le niveau : de 20 à 160 km sur une journée. Le parcours est balisé, afin que le cavalier n’ait pas à chercher son chemin. « L’objectif est de parvenir à effectuer le parcours le plus rapidement possible, tout en respectant la santé de son cheval. Il faut donc bien gérer l’effort de sa monture tout au long de la course. Des contrôles vétérinaires réguliers le long du parcours permettent de s’assurer qu’il supporte bien son effort, et qu’il peut donc continuer la course. » Des chevaux peuvent s'épuiser, tricher, cacher leur fatigue pour leur cavalier. « La vitesse moyenne peut être limitée ou libre, selon le type d’épreuve. » Des points de soutien sont dispatchés le long du parcours où l’équipe d’assistance du cavalier l’aide en arrosant le cheval, proposant de l’eau à l'équipage etc. « Cette discipline nécessite de développer les capacités d’endurance de sa monture, de faciliter sa récupération après l’effort. Certaines races sont prédisposées à ce sport , par exemple le pur-sang arabe. À niveau raisonnable, l’endurance est accessible à tous avec un entraînement adapté. Personnellement je ne suis pas une sportive intrinsèque. Parfois j’ai mal à des muscles dont je ne connaissais pas l’existence la veille. Mon équilibre est ainsi. » Atypique ! Elle nous expliquera toutes les subtilités d’un engouement avec la « véhémence » idoine dans la voix. Quasi d’une seule traite sous le store de la terrasse devant un rafraîchissement de soir d'été. On peut se demander comment un « brin » de femme peut maîtriser… Genre cette question qui nous brûlait les lèvres « Avec votre taille comment vous faites pour monter à cheval ? ». Elle éclate de rire, en répondant moqueuse « Mais Monsieur, je suis souple et agile ». Voilà ! La prochaine fois nous nous tairons... Et puis elle nous parlera, toute en ferveur et jovialité , moins sauvage et renfrognée qu'elle n'y paraît de prime abord, de ses heures quotidiennes sur le dos de Nabil ou celui de Nella . Son mari est à l’aune de la passion de son épouse... Plus versé dans l’intendance. Couple complémentaire, heureux de vivre en commun cet enthousiasme qui régule leur vie, leur ordinaire et leurs projets… Projet essentiel pour ces semaines à venir les mondiaux de Vérone. «  Il faut qu'on arrive à se qualifier et qu'on fasse un bon résultat »… Nous croisons les doigts pour eux.


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