La caravane culturelle syrienne sous l'averse

   On peut se demander pourquoi et comment la caravane a fait étape à la Roche-Canilhac sur la commune de Saint-Rémy-de-Chaudesaigues. Les relations de Nicolette Forman, résidente estivale des lieux, comptent parmi elles Amélie Duhamel la petite fille de l’écrivain Georges Duhamel laquelle est mariée à Mohamad al Roumi le président de l’association « la caravane culturelle syrienne », sous-titrée « Liberté pour le peuple syrien ». Née en 2014 à l’initiative d’intellectuels, appuyée par des amicales syro-européennes, dans le but de faire découvrir la société civile syrienne et de soutenir l’art et la culture contemporains de ce pays. En 2011, après un demi-siècle de régime totalitaire et quarante ans de dictature du clan Assad, le peuple syrien est descendu dans la rue pour exiger sa liberté et sa dignité. L’armée a répondu par les armes, mais les langues se sont déliées par la parole, la plume... Créativité libérée malgré la répression permanente que la « Caravane culturelle syrienne » s’attache à promotionner avec des œuvres de jeunes artistes présentées au public, avec la volonté d’aller vers les gens en parlant le langage universel de l’art. « La tournée d’été de la caravane culturelle syrienne a rencontré un tel succès en 2014 que nous avons décidé de continuer notre démarche ». Chaque rendez-vous donnait lieu à des discussions positives conduisant à d’autres rapprochements, les participants, rejoints par de nombreux intellectuels et artistes français et européens, ont souhaité instituer un mouvement, une plate-forme d’échange et un outil permettant de pérenniser l’activité de la « Caravane culturelle syrienne ». Pour le président Mohamad Al Roumi, il est important que le monde sache « ce qui se produit quand on voit un peuple nu se faire écraser par une puissante machine de guerre pour la seule raison qu’il réclame sa liberté et sa dignité ». Que malgré tous les enjeux géopolitiques il existe des porte-parole de la culture syrienne. « Que, profitant de l’impuissance de ce peuple, toutes sortes de délinquants, djihadistes, salafistes réussissent à s’infiltrer pour tenter de dévoyer l’aspiration à la liberté ? Et de conclure « Ce qui se déroule en Syrie n’est pas une catastrophe qui descend du ciel. Ne pas faire l’effort de comprendre ce qui se passe, ne pas agir, c’est laisser écraser les valeurs fondamentales universelles héritées des Lumières. » Chacun doit en prendre conscience. Avant de citer Albert Camus « Laisser aller les choses, voilà la catastrophe ». Il était accompagné de Eyas Al Mokdad, cinéaste, chorégraphe et danseur et Wallid El Masri, artiste peintre. Œuvres littéraires, picturales, musicales, poétiques étaient proposées dans la salle commune au public. On notait la présence du Maire Vital Gendre

Les articles les plus consultés

Le baptême de l’air d’Intergénération

Impressionnante et belle soirée !

Don du sang renouveler les donneurs