La foire du 8 mai prend le vent






La foire de printemps cette année encore a rendu un nouvel hommage au cochon. En ce dimanche 8 mai 2016, le compagnon de saint Antoine s’est retrouvé l’objet de toutes les sollicitations en terre Caldaguès. Et démontrera la réalité du vieil adage, « tout est bon dans le cochon », des pieds à la tête. L’association des jeunes agriculteurs a voulu décliner encore une fois le porc à toutes les sauces sans se demander si c’est de l’art ou du cochon. Rose et soyeux, incarnation de générosité pour les uns, impur pour d’autres, identique à l’Homme, le verrat lui correspond parfaitement. Place du marché l’attendait nombre de badauds et touristes étonnés de le voir se promener sur un lit de genêts en fleur. Les exécuteurs répandaient de la paille sur le corps, l’enflammaient, cette opération calcinait les poils et la soie de la bête, grillait aussi tous les éventuels parasites stagnants sur la peau. Exorcisme purificateur ! D’autres s’affairaient à charrier l’eau de la source du Par quelques dizaines de mètres plus haut. Le cercle des spectateurs s’agrandissait, la Bourrée du Caldagués entamait une série de danses. On retournait l’animal sur l’autre flanc, on brûlait à nouveau. Quand le feu cessait, le bestiau était noir. Une forte odeur âcre assiégeait l’espace. D’aucuns ont pris part au sacrifice pour nettoyer, « parer » (d’où le nom de source du Par) la bête avec un instrument rudimentaire, de fabrication primaire mais efficace... La reconstitution du parage s'assimilait à une fête, un acte de souvenance… Le villégiateur n’avait pas l’œil, numérique, assez grand pour des selfies réussis. Et puis s’exposaient : voitures de toutes marques, neuves ou d’occasion, tracteurs, fleurs, alimentation, tissus et vêtements, accordéons, matériel agricole... S’appréciaient casse-croûte, aligot et flonflons sur lesquels « la bourrée du Caldaguès » a appliqué ses pas de danses traditionnelles. Les gamins trouvaient par ailleurs leur content au travers d’animations, manège et structures gonflables. La météorologie s’est encore une fois montrée capricieuse, voire boudeuse pour contribuer au mécompte patent de l’événement. Le visiteur croisait cependant matière à satisfaction avec la présentation de spécimens bovins, d’une tonte de moutons, un repas de foire sous chapiteau, la rencontre avec des amis... Un taureau suivait, docile, son maître qui demandait au badaud d’évaluer le poids de l’animal.


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