Marlène Barthélémy : « Prendre le temps de faire de belles choses »


Maroquinière, styliste, couturière, artiste ou artisan. Quelle dénomination peut-on affecter au travail de Marlène Barthélemy ? Un peu de tout ceci où il convient d’y ajouter E commerçante depuis le début de cette année 2016. Après le collège, elle intègre le lycée professionnel Raymond Cortat à Aurillac où elle décroche un BEP Métiers de la Mode et Industries connexes. Elle s’expatrie à Lyon, en 2011 elle obtient le « Diplôme de Technicien des Métiers du Spectacle » (DTMS). Elle s’adjoint un CAP de maroquinerie en alternance, chez Louis Vuitton. Multiplie les expériences professionnelles parallèlement à ses études. Où elle acquiert spécialité et expertise, se fraie un chemin, apprend vite. Elle enchaîne un stage de couturière habilleuse à l’opéra de Lyon avec une initiation au théâtre national populaire de Villeurbanne. Poursuit avec un loueur de tenues de scène en Angleterre, puis chez un artisan costumier à Irigny... Excusez du peu. Elle gravite dans le microcosme, assimile, engrange un savoir-faire. Apprend l’exigence qu’elle ajoute à des qualités de persévérance et patience doublées d’un sens des responsabilités inné. En janvier 2016 elle saute le pas devient gérante de c-mahousse.com, « sa start-up », confection d’articles de maroquinerie textile. À travers ce parcours on devine le fil rouge qui la conduit avec constance et entêtement. Quand on lui pose la question sur ses centres d’intérêt, elle répond dans un large sourire : « la couture et le cinéma ». On ajoutera que son compagnon Lucas Charbonnel, caldagués de souche aussi poursuit avec abnégation ses expériences et son apprentissage dans les métiers du septième art. Nous pouvons affirmer que l’un comme l’autre fréquentaient assidûment la salle obscure caldagués. Laquelle leur a sans doute donné ces idées de projets professionnels et personnels. Aujourd’hui elle est gérante et propriétaire de C-mahousse.com, un site de vente par Internet de housses pour documents, ordinateurs, téléphones, smartphones ou tout autre objet qu’elle peut individualiser et élabore elle même dans la Drôme. Malgré le démarrage encourageant, les débuts demeurent délicats. Qu’importe, elle y croit. Reste persuadée que la fabrication française et artisanale engendre une qualité certaine. La création de ses porte-monnaie, housses d’ordinateurs ou de téléphones, leur réalisation et conception répondent à des critères bien précis dont l’intransigeance « pour ne pas avoir de retours ». Tous ces ouvrages lui appartiennent, sont des prototypes issus de ses réflexions : « c’est de l’artisanat pas de l’industrie ». Elle met une journée pour confectionner un portefeuille que vous pourrez adapter, customiser... La demoiselle sait ce qu’elle veut. Gamine, elle inventait des étuis ou des housses pour ses affaires, MP3, crayons et autres. Elle a façonné un nombre incalculable de robes pour ses Barbies. Couturière ce n’est plus un métier ! sans doute répond-elle. Peut-être, mais elle a toujours rêvé de cela ; pour l’art, la conception, la fabrication. Voilà ses motivations si on y ajoute l’invention on obtient le portrait complet de ce bout de femme épanouie, rieuse, heureuse de pratiquer un métier souhaité, érigé en « art de vivre ». Et le théâtre ? « J’ai beaucoup aimé travailler au théâtre, mais c’est une façon de vivre qui ne me correspond pas. Et puis je ne voulais pas du statut d’intermittent du spectacle ». Et de poursuivre en forme de conclusion : « Moi j’ai besoin d’une certaine stabilité. » De la stabilité « pour prendre le temps de fabriquer de belles choses. » C’est là tout son univers... Poser des actes sur les mots.






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