Les pokémons existent aussi en Caldagués.
Pokémon Go est un jeu en réalité augmentée. Le joueur
dirige un avatar, dont il peut personnaliser l’apparence et la
tenue à la création de son compte, sur une carte virtuelle sous
géolocalisation. Ne possédant pas le statut de geek averti de
toutes les choses numériques, il ne m’est jamais venu à l’idée,
quoique, de plonger dans folie estivale des pokémons dont certains
disent pis que pendre. Cependant samedi dernier l’opportunité
d’effectuer une chasse, non exhaustive, pleine de curiosité m’a
obligé à parcourir la cité thermale cantalienne. Malgré une
connexion capricieuse nous avons avec Marc, un mien parent,
trouvé quelques petites choses comme une arène au milieu de la rue
Saint-Joseph, un pokestop sur le parvis de l’église et un(e)
pokéflower à Sansard. Et nous avons appris qu’une « colonie »
existerait à Jabrun. Le principe consiste à se déplacer avec son
smartphone dont le vibreur s’active à proximité d’une créature,
ce qui permet d’afficher les différents pokémons à portée. Les
Pokéstops et les « arènes » se trouvent en des endroits
précis, proches de centres d’intérêt : site touristique,
parc, monument, bâtiments administratifs tels que mairie ou
gendarmerie dans le monde réel. Si l’église Saint-Martin possède
son Pokéstop à contrario la Source du Par reste vide, c’est
pourtant le lieu emblématique caldagués. Le principe incite à la
promenade et donc à la marche et la découverte de certains sites.
Le plaisir de jouer à Pokémon Go se rapproche de celui d’une
chasse au trésor grandeur nature. Pour participer, obligation de
s’extraire du canapé. La traque se déroule en extérieur où le
virtuel enrichit le monde réel… Mais, car il existe un mais.
« L’objectif du jeu pourrait être directement lié à une
activité de collecte de données avec une application inclue qui
consisterait à acquérir des informations sur le vrai monde. »
Affirment certains. La paranoïa guette. En attendant, nous prenons
le pari que le Caldagués n’échappera pas, si ce n’est déjà
accompli, à ce phénomène de société et sera bientôt investi de
quelques chasseurs bien inoffensifs. À suivre donc... vous voilà
prévenus