Nicolette FARMAN une femme attachante et engagée...


Nicolette Farman possède une maison à la Roche-Canilhac. En août 2015 la dame est à l’initiative du passage de la caravane syrienne sur la commune de Saint-Rémy-de-Chaudes-Aigues. Cette femme svelte au teint diaphane semble ne pas vouloir avouer, entre modestie et bonhomie, sa profession de « médecin qui n’a jamais pratiqué la médecine » comme elle l’affirme. Août 2016 elle m’accorde un entretien. À mon arrivée, avec sa cousine Stéphanie elles terminent leur déjeuner. Je pose mon enregistreur et la discussion démarre. De digressions en parenthèses elle durera, avec curiosité et sans ennui, plus d’une heure : « Je viens dans la région depuis 25 ans. J’allais d’une année l’autre de gîte en gîte. Et puis j’ai cherché à acheter un pied à terre. Je n’étais pas pressée c’est comme dans la recherche on trouve toujours avec de la patience. Je suis passée plusieurs fois devant cette maison vide, abandonnée. Je me renseigne, je propose d’acheter. Je deviens propriétaire de cette masure. J’ai commencé à nettoyer, à meubler, à préserver son côté rustique. J’ai trouvé le mobilier approprié. J’ai voulu laisser le sol tel qu’il était. Pour l’aspirateur ce n’est pas terrible, mais cela reste authentique » Voilà bien le mot qui qualifie Nicolette « authenticité ». « La réhabilitation a été effectuée par les artisans du cru. Ils savent encore travailler à l’ancienne dans les règles de l’art ce qui n’est pas le cas de tous » ce sera son logis de vacances. « Dans ce village de La Roche extrêmement agréable. On quitte la civilisation urbaine. Je n’ai pas le temps de m’ennuyer : le poêle à remplir, ranger le bois, désherber on n’a pas besoin de trop de choses, j’ai l’eau courante le confort normal. Ici tout est différent, il faut aimer bricoler dans cette maison. C’est bien l’été, mais l’hiver ce doit être plus compliqué. Les six heures de voyage depuis Paris me servent de sas de décompression, arrivée ici je suis ailleurs, déconnectée de la ville, de la vie moderne, de mes obligations professionnelles. C’est une autre vie. Je viens au moment de la transhumance pour ouvrir l’eau, préparer la maison pour l’été. Ensuite je reviens en juillet août. Je suis retraitée, même si je continue de travailler épisodiquement. J’ai plus de temps, pas les mêmes motivations et obligations. Je reviens vers Toussaint pour vidanger et fermer pour l’hiver. » La conversation déviera sur les champignons les gyromitres, les coins, la cueillette : « Ici on se partage les lieux de champignons. On y va ensemble pour le plaisir de chercher. On respecte le coin de chacun. » La dissertation sur les fausses morilles, leur « toxicité », ira jusqu’à la consultation d’un guide sorti du placard à coté de la cheminée. Mais que l’on se rassure Nicolette possède un téléphone portable avec internet. Quand elle a besoin elle va chez Jeanine, se connecte à sa box. La conversation deviendra plus technique, voire ésotérique, lorsqu’elle abordera ses travaux scientifiques à « l’Institut national de la santé et de la recherche médicale » où elle est directeur de recherche sur l’aldostérone. « Une hormone produite par les glandes corticosurrénales. Elle affecte la tension artérielle. Elle régule également les taux de sodium (sel) et de potassium dans le sang. Un taux d’aldostérone trop élevé peut contribuer à une hypertension artérielle, ainsi qu’une chute du potassium dans le sang. » Sa tâche, depuis 20 ans, consiste à bloquer le récepteur qui éviterait certaines mortalités cardiaques, améliorerait la cicatrisation agirait sur des maladies comme le diabète. Elle prendra le temps d’une définition complète et pédagogique. Qui pourrait croire que derrière cette fine silhouette se cache un directeur de recherche qui finalement trouve sur le plateau aubracien des jours paisibles sans fanfaronnades inutiles. De personne lambda croisée ici ou là, Nicolette une heure plus tard, est devenue une personnalité attachante, femme engagée, qui ne se complique pas l’existence, érige le fameux « Carpe Diem »   en conduite de vie.

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