Trois heures au café en
compagnie de Marie Nimier
L’écrivaine Marie Nimier
passera près de trois heures, lundi, à l’invitation de la
médiathèque Caldaguès chez Monsieur et Madame Puechmaille au café
Costeroste. Une rencontre initiée par et avec le soutien de
l’Association cantalienne des Amis de la Lecture représentée par
Raphaëlle Garenne. René Molines dans son propos remerciera Véronique
Albaret pour son implication, l’ACAL et Marie Nimier pour son
déplacement à Chaudes-Aigues. Il n’oubliait pas par ailleurs de
souligner la complicité culturelle et la disponibilité généreuse
des propriétaires du lieu. Marie Nimier, fille de Roger Nimier,
décédé en 1962, écrivain et scénariste notamment d’« Ascenseur
pour l’échafaud »
a rédigé treize fictions. .Toutes publiées aux éditions Gallimard
principalement : Sirène
en 1985 (couronné par l’Académie française et la Société des
Gens de Lettres). Suivent Domino (prix Printemps du roman), La
Reine du Silence (Médicis
2004), Les Inséparables (Prix Georges Brassens), La Plage dernier
ouvrage édité en 2016. Marie écrit également des albums pour
enfants, du théâtre, des pièces radiophoniques et des chansons
pour Jean Guidoni, Juliette Gréco, Eddy Mitchell... Quarante huit
personnes découvraient et bavardèrent avec cette romancière et
parolière française hors du commun. Une rencontre littéraire
majeure ouverte à tous. Dés son entrée en matière Marie Nimier,
donna lecture condensée d’un de ses ouvrages quasi
autobiographiques « les
inséparables »
dans un silence attentif. À l’issue elle privilégia une
discussion sur cet ouvrage plutôt qu’une conférence. L’échange
s’installait rapidement. La romancière répondait aux questions
des invités qui lui permirent de décrire son processus de création,
d’affirmer ses inspirations, donner quelques « recettes
de sa cuisine intime ».
Dire qu’elle écrivait désormais à l’ordinateur, mais
corrigeait sur une version imprimée de son tapuscrit. « Je
travaille à voix haute pour la correction, car un texte doit
sonner ».
Elle s’entretint sur la difficulté d’être une fille de… que
tout le monde attend au tournant. L’auteur fit preuve d’une
grande disponibilité au cours de la collation offerte par la
municipalité, complétée par les lecteurs avec des tartes et
autres brioches. Ne s’échappant jamais, à l’écoute, abordable
pour une photo, une signature, une question. Toujours avec le sourire
sans jamais montrer le moindre agacement, accessible à la
discussion, au point de vue, à la rencontre. Elle confiera « Votre
accueil et la participation, rares, de cette soirée me touchent
beaucoup, soyez en remerciés ».
Beaucoup, réciproquement, garderont un souvenir ému de cette soirée
d’automne en compagnie de beaux textes. Trois pleines heures au
bistrot à parler d’elle et avec elle, de ses livres, à
s’entretenir tout simplement de littérature ; mais aussi de
tout et de rien. Le lendemain avec Raphaëlle Garenne elles visiteront
Géothermia avant de partir sur les sentiers des gorges du Bés.