Émilie et Damien rajeunissent le commerce local.
Vague de changement sur le commerce Caldagués, après Selim à la
boucherie Fabre, Arthur et Florence au camping voici Émilie
Vieillescazes et Damien Bard. Ces derniers viennent de reprendre le
« tabac souvenirs » de la place du Gravier. Ensemble, ils
cumulent juste un demi-siècle. Lui est né Caldagués pur, elle
Lozérienne. Lui a fréquenté le même établissement scolaire
qu’elle. Ils entrent l’un comme l’autre dans la vie
professionnelle quasiment dés 18 ans avec une formation, lui, en
comptabilité vers un BEP vente. Elle au lycée de haute Auvergne
jusqu’à un baccalauréat STG de gestion. Il passe un an dans le
magasin qu’il vient de reprendre. Elle apprend les métiers de la
restauration à l’hôtel Beauséjour. Suivront deux années au
« Bellevue » de Saint-Georges. Lui poursuivra 5 années
dans son « camion pizza » sur les routes de la région,
été comme hiver, avec des soirées tronquées au grand air ou dans
le mauvais temps. À son inflexion, on comprend qu’il a donné plus
que son envie dans ce métier. Leurs trajectoires se croisent
souvent. Émilie intègre la maison familiale de Fournels lorsque ses
parents reprennent « les hameaux de Lozère » puis au
Caldagués enfin dans le camion pizza. Ils aiguisent leur expertise
commerciale dans la restauration, milieu ingrat s’il en est. Elle
« On sait quand on commence l’ouvrage jamais quand on
termine, parfois à point d’heure ». Surtout avec en plus
cette abstraction des loisirs que partagent les amis du même âge :
week-end, soirées, fêtes. Lui « le camion Pizza a été
une bonne école pour moi, mais là... » Le véhicule
fixera son ambition à vivre autrement, connaître les horaires
normaux, des moments de tranquillité comme tout le monde. Ils
possèdent un parcours professionnel déjà bien rempli, mais surtout
ce culot qui caractérise la jeunesse, avec l’enthousiasme et la
lucidité pour viatique. Ils ont choisi de s’amarrer
définitivement à un projet d’existence commune pour un avenir au
contact d’une clientèle touristique et locale. Cette année 2017,
Émilie amorce une nouvelle saison chez ses parents. Peut-être la
dernière, afin de déterminer la réalité des revenus de leur
affaire, d’analyser leurs capacités. Depuis le 20 avril, ils
proposent : loto, articles de pêche, cartes postales,
parapluies d’Aurillac, piles, bijoux fantaisie. Ils assurent la
duplication de clé, le changement des bracelets de montre et de
leurs accus. Le tabac et les jeux de toutes sortes restent les
piliers de la boutique. Ils portent cette affaire avec maturité,
ligne d’une vie cohérente qui permettra l’accomplissement de
leurs projets professionnels et familiaux.