Anne Marie Chapuis, la fascination du portrait 

Anne Marie Chapuis a rencontré l’aquarelle il y a une quinzaine d’années. La magie des pigments dans l’eau provoque en moi une délectation extrême et se transforme en une passion inextinguible. Avant, elle ne connaissait rien, elle apprit alors avec une ferveur inapaisable qui l’élargissait de sa quotidienneté comptable. Depuis elle suit assidûment des stages où elle découvre des techniques qui lui permettent de progresser dans son art. « Je travaille l’aquarelle sur papier tendu sur châssis, en utilisant toutes les phases du cycle de l’eau, du très mouillé jusqu’au sec, pour pouvoir m’affairer sur les traits du visage. Avec cette méthode, j’observe les réactions et les effets induits de l’eau dans la peinture et vice-versa ». De Bob Marley à Che Guevara, en passant quelques anonymes, Anne Marie Chapuis présente ses œuvres à la médiathèque Caldagués de la rue Saint-Jacques. « Très vite, je me suis passionnée pour les visages, enfants, femmes, personnes âgées tous singuliers, pris en photo sur le vif, lors de voyages en terres lointaines (Madagascar Vietnam, La Réunion…) Dans un portrait, les yeux restent pour moi les véritables points d’accroche. La restitution du regard et celle de l’expression de la bouche sont les étapes les plus délicates, car c’est sur elles que repose l’âme ». Et cette âme des modèles captée, jamais volée, affleure sur ces visages qui vous accueillent avec leur sensibilité. Fascinent. Ne vous lâchent plus un seul instant. Ils vous parlent d’eux, qu’ils se nomment Fatou ou Basquiat, Ernesto, Matteo ou Massoud. Disent leur monde, leur vie aussi, qu’ils soient vietnamiens, noirs, cubains, tunisiens ou tziganes. Ce ne sont pas de vulgaires clichés photographiques sur papier glacé, mais des aquarelles avec leurs vibrations particuliéres. Ils chérissent leur originalité. Affichent leur image avec le raffinement pour plus grand dénominateur commun. L’artiste ne cherche pas la ressemblance, joue sur la transparence et la spontanéité, transforme la réalité pour la transcender sans la déformer fondamentalement. À découvrir à la médiathèque Saint-Jacques jusqu’au 8 septembre. Tél. 04.71.23.55.85



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