Une soirée toute simple avec le
« Souffle du Par ».
Les journées se terminent toujours
bien quand on sait que leur soirée se passera avec le « Souffle
du Par », la chorale Caldagués. Aucun ingrédient ne manquait
à celle du 17 août.
Le groupe en pleine forme, Cathy Mery emplie d’entrain allait se
transformer en animatrice pour le plus grand plaisir de tous pendant
deux heures de concert. À peine débuter nous nous trouvions déjà
à 23 heures. Avouons que le public s’avérait quand même tout
acquis à la phalange locale. Nous ne dirons ici que les morceaux qui
nous ont enchantés, frôlant l’excellence. Les autres pas
nécessairement mauvais restent cependant sur le dessus du panier.
Résidait
dans l’air, ce frémissement qui appelait tout le monde à célébrer
le beau chant dans la bonne humeur, la décontraction, la jubilation
et le désir de partage. Partager sa satisfaction en applaudissant.
Partager en offrant des chansons et des mélodies pour chacun selon
ses goûts et ses envies. Pour notre part, nous avons retenu les
magnifiques « Mistral gagnant » et « Ma liberté »
parfaitement réussis. « Les Esclops » de 2005 manquaient
d’épaisseur, ceux de 2017 relèvent de la gageure en invitant le
public à donner de la voix. Mais dans cette distribution de
satisfecit celui toutes catégories confondues revient à Laura et
Carole pour leur interprétation émue et bouleversante du « Quand
on a que l’amour » de Jacques Brel, le point d’orgue de la
soirée. Le « Panis Angelicus » de César Franck valait
son pesant de contentement. La « maladie d’amour » et
« Mon amant de Saint-Jean » restent des classiques
inusables, jamais galvaudés. « La pavane » de la
Renaissance avec le chœur éphémère relevait de l’audace.
Justement, ce chœur après un faux départ, pour cause de stress, a
subjugué le public, indulgent, et accroché de beaux
applaudissements. Espérons simplement que l’expérience ne
devienne pas transitoire. Passer d’un texte à l’autre sous des
langues diverses, parfois aux
mots étranges, concerne non
seulement le talent, mais surtout le travail accompli en amont. Le
dialogue avec l’assistance, invitée
à participer, a donné une ambiance enthousiasmée et emporté les
auditeurs vers le divertissement culturel au
cours de cette veillée particulièrement réussie tant par son
dynamisme que par l’éclectisme du programme. Choristes et public
restaient à l’aune de leurs envies. Dans les chaumières, on
reparlera longtemps du 17 août dont la nuit étoilée et fraîche
pourra ad vitam æternam en témoigner. Le défi pour demain, aller
plus haut. Capable !