Bertrand
Olivier Delcourt photographe animalier.
Bertrand Olivier Delcourt s’affirme photographe
animalier dont on peut admirer les tirages actuellement à la
chapelle des pénitents. Mais le monsieur affiche une vie bien plus
remplie de « baroudeur », terme qu’il ne récuse pas. C’est
tout à fait par hasard sur les conseils de la médiathécaire que
nous avons visité son exposition. La discussion tourne bien
évidemment autour des 48 épreuves aux cimaises du lieu. Biche,
écureuils, cerfs, renards, vautour, liévre uniquement une faune qui
vit à 50 kilomètres à la ronde. Des heures d'affut, des kilomètres
de marche, de grandes périodes de constance pour une réalisation
surprenante. Des instantanés, au sens pur du terme, au
geste parfois réflexe. Où comme l’affirme,
le fabuliste : « Patience et
longueur de temps valent mieux que force et que rage ».
Marmottes et mouflons cohabitent avec des
cygnes ou une martre, voire une hermine. Le garçon outre d’être
retraité et de consacrer sa vie à l’image est également
musicien, flûtiste.
Il fut scaphandrier ; a travaillé sur des plateformes de forage,
vogué aux quatre coins du monde de Sydney à la Tasmanie en passant
par l’Inde. A tenu une crêperie à Panama jusqu’à ce que les
Américains destituent Noriéga. Épicurien il aime : « la
bonne bouffe, et ce qui va avec... »
Parisien d’origine, il vit actuellement du côté de
la Besse de Jabrun dans une caravane. Il a exploité une ferme
horticole aux Açores où il cultivait banane et ananas... De
laquelle il a hérité des problèmes d’articulations. C’est ici,
en Caldagués, où il vient régulièrement les soigner qu’il a
trouvé matière à assouvir sa passion de la photo. « Je
souhaite poser mon sac. Le tourisme a transformé le voyageur en
carte bancaire ambulante. Mon intention désormais reste d’aller
d’école en école avec mes diaporamas pour montrer aux enfants ce
qu’ils ne verront plus jamais ».
C’est d’un optimisme. « Non, je
suis lucide, c’est tout. » Il
cherche une maison à acheter. En attendant, passez par la chapelle
des pénitents. Il souhaite remercier ici Jean François Gaillochet
son mécène pour sa complicité et collaboration à préparer et
monter cette installation tant en ses avis, choix, tirages et
supports. C’est ouvert tous les jours de 14 h 30 à 18 h 30 jusqu'au
30 septembre.