Des livres pour de l’eau potable

Souvenez-vous de Lucille Barrié. Après une mission de quatre semaines dans le village d’Hanyigba Todzi, sur les plateaux à la frontière du Ghana avait témoigné de la vie de ce bourg. Sa fonction principale : apporter son aide aux enseignants de l’école primaire et du collège. Hanygba-Todji est un village d’environ 1500 habitants qui vit avec le soleil. L’eau courante et l’électricité ne sont pas connues dans ce village reculé d’Afrique noire. Les nombreux allers-retours à la source, parfois pendant plus de 20 minutes, avant de pouvoir remplir leur bassine de 25 litres rythment la journée. Dès leur plus jeune âge, les enfants portent du bois ou des bidons, les plus grands quant à eux, vont travailler aux champs. Lorsque cette « source » se tarit épisodiquement, l’approvisionnement devient problématique. Une telle situation ne permet pas de développer de façon pérenne la productivité de la pépinière pour laquelle cette ressource reste cruciale. D’autre part, la sollicitation permanente de l’aide des écoliers demeure très préjudiciable à leurs activités scolaires. Aujourd’hui par le truchement de l’ONG « Urgence Afrique », notre Caldagués cherche des fonds pour alimenter le hameau en eau potable par l’installation d’un appareil appelé « bélier hydraulique » qui utilise l’énergie cinétique. Le coût de l’équipement s’élève à 3000 €. La médiathèque Caldagués a décidé de s’investir à travers une idée simple. La structure récupère très souvent des volumes dont les particuliers se défont, la plupart du temps en très bon état. Beaucoup existent en double ou triple et les proposent à la « vente » à raison d’un euro pour deux livres. Romans de gare, régionaux, classiques, policiers, témoignages offrent toute une palette littéraire. Une manière élégante, intelligente surtout, non pas de se débarrasser de vieilleries, mais de participer à une action humanitaire. Seuls les ouvrages en bon état et propres sont présentés. Une aubaine pour le lecteur: trouver certains bouquins qu’il a manqué ou purement de déposer son obole dans la tirelire. Déjà, 300 euros s’inscrivent au compteur. Vous pouvez augmenter le magot. L’occasion de retrouver des œuvres. Mais surtout d’amener un confort indispensable à la vie économique et intellectuelle de ce village. Lucille a bien l’intention de retourner là-bas pour en rapporter le témoignage de l’installation de cette machine. Deux livres pour un euro, vous ne trouverez pas meilleur deal.

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