La
fête du folklore, réussie, vedette des journées du patrimoine.
J’aimerais assez quitter la
terre en compagnie d’un Auvergnat. On s’arrêterait dans les
auberges, on parlerait du temps qu’il fait. On le commenterait par
des proverbes et l’on ferait des économies. On regarderait le
Caldagués. On y verrait la source du Par et la « fête du
folklore » qui anime les journées du patrimoine. Le curiste qui
rentre à Caleden. Nous
n’allons pas continuer à paraphraser Alexandre Vialatte et
pourtant... Le folklore
est classé dans cet « ensemble immatériel
des pratiques culturelles : croyances, musiques, danses, contes,
légendes, fêtes traditionnelles ».
De fait, il entre bien dans ces journées que la bourrée du
Caldagués vient de proposer au public. La pluie, alors que cela ne
la concernait pas s’est mêlé à la célébration. La
gâchait bien évidemment en empêchant le défilé sur les places et
dans les rues et à la source du Par. Sans doute prés de quatre
cents auditeurs se pressaient, c’est le cas de le dire, dans la
salle Beauredon. Trois troupes : « la bourrée du
Caldagués », « la bourrée Barabande » et « le
groupe folklorique de Conflans-Albertville » (Savoie)
proposaient un récital. Chaque ensemble avec ses mélodies, ses
chorégraphies, sa conception : chacun dans ses spécificités
sa substance son style donnait une palette élargie de leurs danses
locales. Apportaient à la musique une déclinaison tout en fluidité
pour nos Caldagués, énergie et technicité pour la bourrée
Barabande et nostalgie contée d’un temps révolu pour les invités
savoyards. On s’en rend compte rapidement, les airs traditionnels,
mazurkas, scottishs, polkas ou varsoviennes, voire
bourrées, se sont promenés
d’une région l’autre avec
leurs
particularités. Ne portent pas le même nom, mais affichent des
similitudes de traitement et rythme. Avec cette propension à
raconter leur histoire, leur vie, leur philosophie, leur patrimoine
au travers de danses et morceaux aux caractéristiques intrinsèques
diversifiées... Tout cela pourrait se concrétiser par une
performance ennuyeuse bien au contraire. L’assistance
ne s’y est pas lassée
sous ses applaudissements nourris
et un plaisir non feint
durant une représentation de prés de trois heures, loin des aléas
météorologiques ou personnels. Cette
deuxième édition de cette « fête du folklore » réussie
en tous points se terminait
par une joyeuse farandole autour de la salle.